Ronit Elkabetz
J'ai éprouvé un choc et une
grande peine en apprenant ce mardi 19 avril le décès prématuré de l'actrice
israélienne Ronit Elkabetz : elle n'avait que 51 ans, et elle luttait
courageusement depuis deux ans contre un cancer.
Née dans une famille
originaire d'Essaouira, au Maroc, ayant grandi dans le Sud pauvre du pays où se
sont installés beaucoup d'immigrants de ce pays, elle était un des symboles de
la réussite d'artistes et intellectuels défavorisés au départ, et qui devaient
malgré tout contribuer au rayonnement culturel du pays. Ceci me renvoie en écho
à mon émission du 10 avril dernier avec Simon Skira (lire sur ce lien).
Sa filmographie est très
riche, et si on consulte l'encyclopédie Wikipedia, mieux vaut se référer à
la fiche en langue anglaise, beaucoup plus complète. Le journal
"Le Monde" lui a consacré aussi un excellent article sous la signature d'Isabelle Regnier .
J'avais vu plusieurs de ses
films, mais sa composition m'avait particulièrement marqué dans "La visite
de la fanfare", parabole amère à la fois de la solitude d'une Femme
israélienne, vivant dans une ville perdue dans le Néguev, et de la solitude
régionale du pays, qui rend improbable la visite d'un orchestre égyptien. Comme
résumé dans la présentation de cette histoire imaginaire, "Un groupe de
musiciens perdus au beau milieu d’une ville perdue. Peu de gens s’en
souviennent, cette histoire semblait sans importance".
J'avais à l'époque consacré
un article à ce film, article publié dans un dossier intitulé "Le mois de l’Égypte". Vous pourrez le lire ou le relire en cliquant ici, et en hommage à cette
grande actrice disparue.
J.C