« La clairvoyance » (autoportrait), huile sur toile de René Magritte, 1936
- août 2005
J’ai découvert « La clairvoyance » en cherchant une carte souvenir après avoir visité la dernière exposition parisienne consacrée à Magritte, il y a deux ans à la Galerie Nationale du Jeu de Paume. Et tout de suite j’ai pensé ... à « Rencontre », et au disque rayé de certains auditeurs qui nous entendent sans nous écouter, et répètent : « Mais vous êtes des grands naïfs » assorti souvent du lancinant « Il n’y aura jamais la Paix ».
Regardons ce tableau, et oublions quelques minutes l’autoportrait du Belge génial. Pas de doutes, c’est un œuf qui est posé sur la table, ou plutôt « ceci n’est pas un œuf » comme la pipe célèbre d’une autre peinture n’en était pas une. En fait ce n’est pas seulement un œuf pour le peintre, qui reproduit son devenir possible en colombe ; artiste lucide, il fixe la coquille blanche avec des airs de magicien, comme s’il avait le pouvoir d’apprivoiser l’avenir au bout de son pinceau.
Ainsi donc vont les interviews avec des invités qui savent voir plus loin que l’actualité, ou avec des intellectuels musulmans qui - s’ils en avaient le pouvoir - auraient depuis longtemps remisé Ben Laden au Musée des horreurs, là où les derniers Papes ont mis aux oubliettes l’Inquisition et les croisades. Jamais, au grand jamais il n’est question de mentir sur la réalité souvent sinistre, mais simplement d’imaginer (et d’aider à vivre) d’autres « possibles ».
J.C
Regardons ce tableau, et oublions quelques minutes l’autoportrait du Belge génial. Pas de doutes, c’est un œuf qui est posé sur la table, ou plutôt « ceci n’est pas un œuf » comme la pipe célèbre d’une autre peinture n’en était pas une. En fait ce n’est pas seulement un œuf pour le peintre, qui reproduit son devenir possible en colombe ; artiste lucide, il fixe la coquille blanche avec des airs de magicien, comme s’il avait le pouvoir d’apprivoiser l’avenir au bout de son pinceau.
Ainsi donc vont les interviews avec des invités qui savent voir plus loin que l’actualité, ou avec des intellectuels musulmans qui - s’ils en avaient le pouvoir - auraient depuis longtemps remisé Ben Laden au Musée des horreurs, là où les derniers Papes ont mis aux oubliettes l’Inquisition et les croisades. Jamais, au grand jamais il n’est question de mentir sur la réalité souvent sinistre, mais simplement d’imaginer (et d’aider à vivre) d’autres « possibles ».
J.C