On espérait que le cauchemar
djihadiste dans notre pays s’effacerait, petit à petit, même alors que les
meilleurs spécialistes nous avaient bien avertis que la défaite territoriale du
Daech ne suffirait pas : relire à ce sujet l’article de Jean-Pierre Filiu,
repris sur mon blog
au mois de janvier. Et revoici donc des jours de crise, le choc après l’assassinat
à l’arme blanche des quatre malheureux fonctionnaires de police, mais surtout
la stupéfaction puisque « l’ennemi » faisait partie de la « maison ».
Un grand malaise, bien sûr,
car il s’agit d’un véritable Pearl Harbour pour les services de renseignements,
incapables de tirer les conséquences du processus de radicalisation du tueur,
un Antillais converti à l’Islam il y a quelques années.
Mais je me dois aussi de faire
une mise au point (qui je l’espère, sera aussi lue demain matin à la radio).
Mes émissions sont presque toujours enregistrées, et ce fut le cas de celle normalement
programmée demain : elle a été en effet enregistrée jeudi matin, alors qu’on
allait apprendre cette tuerie en début d’après-midi. Hasard de la programmation,
mon interview d’Isabelle Kersimon portait sur « Les nouveaux terroristes,
racistes et antisémites », autrement dit les tueurs suprémacistes blancs.
Même si le terrorisme islamiste a été évoqué – en miroir – pour cette autre
horreur, il était nécessaire de faire ici cette mise au point, également publiée
sur les réseaux sociaux, à l’attention des auditeurs éventuellement choqués de
mon silence sur l’attentat de Paris.
J.C