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09 décembre 2018

Hamas, Hezbollah, Syrie, que doit faire Israël ? Jacques Benillouche sera mon invité le 16 décembre

Frontière israélo-libanaise

Mon invité dimanche prochain sera Jacques Benillouche. Pour rappel, c’est le correspondant en Israël du journal en ligne "Slate.fr" et le directeur du site Internet "Temps et Contretemps". Nos auditeurs sont bien au courant de la tension extrême aux frontières d’Israël, qui a duré toute l’année 2018 : raids aériens préventifs contre des positions iraniennes ou du Hezbollah en Syrie ; incident grave avec la Russie l’été dernier ; embrasement – au sens propre du terme – à la frontière de Gaza, où le Hamas, par l’arme rustique des ballons enflammés, a détruit tous les champs agricoles de l’autre côté de la frontière, et où on est passé dernièrement tout près d’une nouvelle guerre. On sait que le refus de Benjamin Netanyahou de s’engager dans un conflit a provoqué une crise, avec la démission de son ministre de la défense dont le parti a quitté sa coalition ; mais nous n’allons pas parler de politique intérieure israélienne, et comme on le fait dans cette série on s’intéressera d’abord aux différents acteurs arabes, potentiellement ennemis dans une guerre, ou neutres, ou même alliés d’Israël sans le dire.

Parmi les questions que je poserai à Jacques Benillouche :

-          Le dernier et plus violent affrontement avec le Hamas a eu lieu le lundi 12 novembre, quand suite à une opération de Tsahal qui avait mal tourné à l’intérieur de la bande de Gaza, le Sud du pays a reçu en moins d’une journée près de 500 roquettes. Le Premier Ministre a préféré conclure un cessez-le feu, avec la médiation très active de l’Egypte. C’est étonnant parce que le régime Al Sissi a été fondé sur l’écrasement des Frères musulmans, donc aurait pu souhaiter pareil pour le Hamas ; par ailleurs, on croyait le Hamas affaibli avec la destruction des tunnels par l’Egypte, or il semble qu’il se soit fortement réarmé depuis le conflit de 2014 : qu’en penser ?
-          On s’est interrogé sur la grande retenue de Netanyahou au moment de cette crise, une explication est l’inquiétude face à la possibilité que le pays se retrouve sous un feu croisé de missiles et de roquettes, la menace principale étant au Nord. Mais une autre explication serait politique ; le même 12 novembre, Temps et Contretemps publiait un article intitulé : « Netanyahou planifie la scission Cisjordanie-Gaza », de quoi s’agit-il ?
-          Les médias français et internationaux ont beaucoup plus parlé des tentatives de franchir la frontière de Gaza par des foules se présentant comme l’avant-garde du « retour » des descendants de réfugiés de 1948. Interrogée sur le « Times of Israël » le 30 juillet dernier, Einat Wilf, ex député travailliste, a dit qu’il faut vraiment partir en guerre contre cette prétention du « Droit au retour », car la grande majorité des Palestiniens croient vraiment ce « retour » possible. L’administration Trump a décidé de ne plus financer l’UNRWA, est-ce une bonne décision ?
-          Concernant la frontière Nord, le premier élément qui est très préoccupant pour Israël, c’est la quasi victoire de l’axe chiite constitué par le régime Assad, soutenu militairement par l’Iran et ses supplétifs du Hezbollah, mais surtout soutenu par l’armée russe qui a permis cette victoire. Quel est le but de l’Iran ?
-          Que doit faire Israël au Liban ? La tension est montée d’un cran avec la révélation par Tsahal d’un réseau de tunnels d’attaque du Hezbollah. En cas de frappes préventives contre les positions de la milice chiite, cela déclencherait un déluge de missiles sur le pays : le choix est donc très difficile.

Une situation vraiment angoisse, que j’espère cette émission permettra d’éclairer un peu : soyez nombreux à l’écoute !

J.C