Houchang
Nahavandi vient de
publier un témoignage historique qui se lit comme un roman : "Carnets secrets, chute et mort du Shah"
(Editions Osmondes, 398 p, prix : 22 E).
Ancien
recteur des universités de Shiraz et de Téhéran, deux fois ministre,
connaissant de très près la famille impériale et son entourage, il a suivi dans
les coulisses l'incroyable année 1978 ; cette année où allait basculer si
facilement un régime certes autoritaire, critiquable sur beaucoup d'aspects,
mais ayant aussi à son actif un indéniable progrès économique et des avancées
exceptionnelles en terre d'Islam, pour la condition féminine en particulier.
Près de trente ans après, la République islamiste a fait de cet ex-allié de
l'Occident un ennemi des Etats-Unis, elle a brisé cette marche vers le progrès
en faisant fuir une grande partie des élites, et elle a trahi les laïcs qui
avaient cru en la révolution.
Houchang
Nahavandi ne parle pas la langue de bois pour dénoncer les responsables de ce
bouleversement historique, je n'ai pas été forcément d'accord sur tout, mais
cela rendra le débat vraiment riche et intéressant.
J.C
J.C