Une réfugiée syrienne et ses enfants à Beyrouth,
Centre de paix de l'association "Relief and reconciliation for Syria" au Liban
C'est un sujet qui est
scandaleusement passé au second plan de l'actualité pour nos grands médias :
l'exode de millions de Syriens chassés par la guerre, et qui ont fui dans les
pays voisins, Jordanie, Turquie et Liban. En comptant ceux qui ont pu trouver
asile beaucoup plus loin, ce sont plus de 4 millions d'hommes, femmes et
enfants qui doivent survivre dans des conditions déplorables, et dans des pays totalement
démunis pour les accueillir. On vit en fait, d'après les Nations-Unies, la plus
grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre Mondiale.
La situation est la pire au
Liban, où le nombre de réfugiés syriens approche maintenant les 1,2 millions :
par rapport à la population, c'est le plus fort taux de population déracinée au
monde, l'équivalent de 24 millions à l'échelle de la France ! Le journal libanais "L'Orient
Le Jour" a publié une infographie le 16 septembre dernier (lire
sur ce lien), et depuis la situation ne cesse d'empirer. Plus de 400 000
réfugiés en âge d’être scolarisés n’ont pas fréquenté l’école là-bas lors des
deux dernières années, et c’est aujourd’hui toute une génération qui risque
d’être perdue.
Il est donc urgent d'essayer d'aider au moins certains d'entre eux, de
leur fournir une scolarité minimum, et surtout de rétablir un peu d'espérance
dans cette jeunesse désespérée : c'est le but de l’association "Relief and
Reconciliation for Syria". Nous avons entendu son président Friedrich
Bokern lors du dernier comité stratégique de la Fraternité d'Abraham, dont le site a relayé son appel dans cet article.
J'espère vous le faire entendre prochainement sur nos ondes, où nous
évoquerons ce séisme humanitaire au Proche-Orient.
J.C