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01 mars 2015

La condition des Femmes dans le Maghreb : Chaïmae Bouazzaoui sera mon invitée le 8 mars

Chaimae Bouazzaoui

Une émission particulière dimanche prochain, et à plusieurs titres. D'abord son sujet rentre dans la thématique de notre station pour ce jour précis, car en effet le 8 mars voit, chaque année, célébrée "La journée internationale des Femmes". Alors bien sûr, vu tout ce que l'on sait sur la condition féminine dans la majorité des pays du monde musulman, les inégalités, les injustices, le long chemin encore à parcourir pour avoir les mêmes droits que les Hommes, il n'était pas difficile d'en parler dans le cadre de ma série. Je vais quand même bien cadrer ma prochaine interview, puisque nous parlerons uniquement de la condition des Femmes dans le Maghreb. Ensuite, émission particulière puisque notre invitée nous parlera par téléphone depuis la Tunisie, un pays qui est cher à mon cœur comme vous le savez et où je suis à chaque fois heureux de compter des invités. Et puis enfin, émission particulière parce que je connais bien mon invitée, qui est pourquoi le cacher, une véritable amie, Chaimae Bouazzaoui, dont vous avez pu déjà lire de nombreux articles ici. Chaimae Bouazzaoui et moi nous nous connaissons depuis plusieurs années, en fait c'est grâce au réseau social, FaceBook, que nous sommes entrés en contact. Et puis, très vite, ce lien d'amitié s'est doublé d'échanges professionnels, parce que cette jeune Marocaine s'est trouvée par le hasard d'une année de stage de journalisme à Tunis, au cœur de la révolution en janvier 2011. Elle m'avait alors envoyé toute une série de reportages de terrain sur ce qui se passait là-bas, reportages publiés sur mon blog. Depuis, elle a achevé brillamment ses études, elle travaille et elle va nous le raconter. 

Parmi les questions que je poserai à Chaïmae Bouazzaoui :

-        Vous êtes née à Meknès, où vous avez fait toute votre scolarité jusqu'au baccalauréat. Vous aviez choisi l'option scientifique, et pourtant au final vous avez décidé de faire des études de journalisme : pourquoi cette vocation ? Comment imaginiez-vous le métier, est-ce que c'était pour faire des enquêtes, pour témoigner, pour rencontrer des décideurs, est-ce que c'était déjà l'envie de connaitre d'autres pays ? Et est-ce que au Maroc les Hommes ne sont pas la majorité, à la fois pour les études universitaires en général, et dans le domaine des médias en particulier ?
-        Pourquoi êtes-vous restée si longtemps, plus de quatre ans en Tunisie, est-ce que c'était par fascination pour le bouillonnement intellectuel et politique de la société tunisienne après la révolution, vous qui veniez d'un pays beaucoup plus calme ? Y avait-il beaucoup de Tunisiennes en première ligne, dans les partis politiques, dans la presse, dans les débats, et est-ce que cela continue ?
-        Pour ce qui concerne la condition de la Femme en Tunisie, c'était vraiment un domaine où il n'y avait pas eu besoin de révolution pour apporter un statut qui était, depuis longtemps, le plus en avance dans tout le monde arabe. En effet, en 1956, le Président Habib Bourguiba avait fait adopter le "Code du Statut Personnel", qui avait proscrit la polygamie et la répudiation, instauré le mariage par consentement mutuel et le droit pour la femme de demander le divorce. Lorsque donc il a fallu, dans le cadre de l'Assemblée Constituante élue en octobre 2011, rédiger une nouvelle constitution, il y a eu énormément de débats sur la place de la Femme par rapport aux Hommes. Au final, les articles 20 et 45 votés sont-ils une avancée ou une régression par rapport au Code du Statut Personnel ?
-        Si on considère le cadre juridique du statut des Femmes au Maroc, le texte fondamental dans le Royaume du Maroc, c'est le Décret ou "Dahir" nommé "Moudawana". Il y avait une version précédente, promulguée par le Roi Mohammed V en 1958, et son petit fils, le Souverain actuel, a donc révisé plusieurs dispositions dans le Code de la Famille promulgué en 2004. Quelles ont été les avancées pour les Femmes ? Et est-ce que des progrès restent à faire pour une égalité complète, comme elle est garantie par exemple en France ?
-        Quelle est, en comparaison la situation des Femmes en Algérie ?

J'ai déjà évoqué sur mon blog, en mettant les liens sur ses articles, le fait que Chaïmae Bouazzaoui connaissait bien la famille Hattab, dont le jeune fils Yoav (z"l) a fait partie des quatre victimes de la prise d'otages de l'Hypercasher. Mon invitée, qui a été bouleversée par sa mort tragique, apportera son témoignage sur notre antenne.

Soyez nombreux à écouter cette amie musulmane, qui fait partie de celles et ceux qui me donnent du courage, alors que beaucoup désespèrent du futur des relations entre Juifs et Arabes !

J.C