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27 octobre 2021

Autres priorités, donc pause


 Les quelques lecteurs fidèles qui me restent ici, et ceux qui me viennent de temps en temps, auront noté que je suis actuellement en retrait par rapport à des activités qui avaient repris un rythme de croisière : publications d’articles ; enregistrements sur Skype et passant sur ma chaine Youtube ; sans parler de la « Revue Civique », où j’espère malgré tout maintenir une fréquence mensuelle.

La raison principale, pour qui me suit sur Twitter où je suis par contraste très actif, c’est que la progression ahurissante d’Eric Zemmour dans les sondages me perturbe très, très profondément. Elle mine mon moral, car voir en 2021 un réactionnaire raciste – et cerise sur le gâteau, honteux de ses origines, au point de sympathiser avec les pires antisémites – me donne envie de vomir pour le dire simplement. Mais je me refuse à ne rien faire pour entraver sa marche vers l’Elysée !

Je ne peux pas me disperser : la première priorité donc pour moi est de fédérer les bonnes volontés contre le risque de voir accéder au deuxième tour de la présidentielle., sur les réseaux sociaux mais surtout autour du nouveau site qui a été créé et dont je vous ai parlé la semaine dernière. En cliquant sur le lien permanent « Résistance aux Extrémismes », vous trouverez donc au fur et à mesure les articles que j’y publie, pour beaucoup repris d’ailleurs. Et puis plus tard, en trouvant un peu de temps, je consacrerai une série d’articles personnels sur le sujet, articles que vous retrouverez aussi sur d’autres médias.

Je mets donc le mode « pause » ici jusqu’au 15 novembre environ.

Portez-vous bien,

J.C

24 octobre 2021

Transition écologique : le risque climatique est aussi un risque financier

 

Editorial du « Monde ».

Le théoricien de la communication canadien Marshall McLuhan affirmait que la nature du messager importait plus que le contenu du message lui-même. Ces dernières années, les messagers n’ont pas manqué pour alerter sur l’urgence de la lutte contre le changement climatique. Avec le succès relatif que l’on sait : la prise de conscience a fini par se faire, mais sans que les actes suivent à la même vitesse. Le fait que la Banque centrale européenne (BCE) s’empare à son tour du sujet donne au message une nouvelle dimension.

L’institution s’est livrée, mercredi 22 septembre, à un exercice inédit en publiant les résultats de différents scénarios pour mesurer l’impact du changement climatique sur l’économie européenne. Régulièrement, la BCE teste des hypothèses de crise financière afin d’évaluer la capacité de résistance du secteur bancaire. L’idée de ces « stress tests » consiste à envisager le pire pour mieux le prévenir. L’initiative d’intégrer l’environnement dans les facteurs de risques qui pèsent sur l’économie constitue une nouvelle étape dans la prise de conscience des enjeux climatiques.

Alors que les catastrophes naturelles se multiplient, la BCE veut attirer l’attention sur le coût économique de l’inaction. L’absence de mesures ordonnées pour décarboner l’économie pourrait amputer le PIB de l’Union européenne de 10 % d’ici à 2100, estime l’institution. La banque centrale évoque notamment une explosion des défauts sur les prêts accordés aux projets les plus exposés au risque climatique. Continuer à les financer alors que les réglementations en faveur de l’environnement vont rapidement les rendre obsolètes devient un aléa qui doit être pris en compte.

Réglementation laxiste

Cette alerte n’a rien de théorique. Malgré les discours rassurants des acteurs de la finance sur leur volonté de participer à la décarbonation de l’économie, la réalité est moins idyllique. L’exemple de la multiplication des forages pétroliers et gaziers dans le Grand Nord est édifiant. Grâce à des règles à géométrie variable, les établissements financiers parviennent à contourner les contraintes censées protéger l’Arctique, une région qui contribue à réguler le climat de la planète. Un rapport publié, le 23 septembre, par l’ONG Reclaim Finance montre que les projets pétroliers et gaziers continuent de prospérer grâce à des financements toujours aussi abondants.

Les énergies fossiles sont responsables de 80 % des émissions mondiales de CO2, première cause du réchauffement. La finance constitue un levier essentiel pour contenir le phénomène. Or la réglementation actuelle reste laxiste, en accordant trop facilement des soutiens bancaires à des projets qui ne font que retarder l’atteinte des objectifs de l’accord de Paris.

Si le travail de la BCE va dans la bonne direction, l’institution ne doit pas se contenter d’être un lanceur d’alerte, mais elle doit aussi jouer son rôle de régulateur. Elle est déjà prête à devenir plus sélective dans ses rachats d’actifs selon des critères climatiques. L’efficacité de la mesure dépendra du calendrier d’application, qui doit être fixé en 2022.

L’institution pourrait aussi obliger les banques à provisionner davantage de capitaux pour tenir compte du risque climatique. Enfin, la création d’une structure de défaisance pourrait être envisagée afin d’aider les établissements financiers à se débarrasser des actifs les plus toxiques. Poursuivre au même rythme l’extraction des énergies fossiles est suicidaire sur le plan environnemental, il faut maintenant prendre conscience que cela devient aussi irresponsable du point de vue économique.

Le Monde, 24 septembre 2021

 

20 octobre 2021

Resistance aux extrémismes, un nouveau site à suivre !

 

Le premier tour de l’élection présidentielle est pour dans six mois, mais déjà elle pollue toute l’actualité, les chaines d’information en particulier « zappant » le reste de l’actualité pour ne parler quasiment que de cela.

Disons-le clairement, l’angle d’analyse « course de petits chevaux » ne m’intéressent pas du tout. Je n’ai jamais été catastrophé, par exemple, par les victoires successives de la Droite, de la Gauche puis du Centre en 2017, 2012 et 2017. Mais pour 2022, le paysage est bien différent : en supposant que les sondages présentent bien les rapports de forces actuels – et qui peuvent changer bien sûr -, l’extrême-droite totalise plus de 30% des voix, ce qui est plus qu’inquiétant. Mais surtout est apparu le phénomène Zemmour, choyé par les grands médias, alors qu’il s’agit d’un vulgaire polémiste dont la vision de la société et du monde est pire, largement, que celle du Rassemblement National d’aujourd’hui.

Autant le dire clairement : l’accession éventuelle au pouvoir d’un juif honteux, qui vomit sa communauté d’origine et qui pousse le pays à la guerre civile contre les musulmans, est un cauchemar. J’essaie de fédérer le maximum de gens pour le contrer. Et, parmi les actions concrètes, le lancement tout récent d’un nouveau site, « Résistance aux Extrémismes », qui traitera bien sûr d'autres extrémistes que E.Z. Vous le retrouverez donc parmi les liens permanents du blog ; et vous pourrez avoir directement accès à tous les articles publiés sous ma signature – y compris des reprises d’autres publications – en cliquant sur l’icône du site, en haut à gauche.

Adresse du site : https://resistancextremismes.eu/

J.C

17 octobre 2021

Interview de Pascal Perrineau dans La Revue Civique

 

« La Revue civique » vient de publier ma septième interview, cette-fois de Pascal Perrineau.

Pascal Perrineau est professeur des Universités à Sciences Po, où il a la charge de plusieurs cours sur le vote, l’analyse des comportements et des attitudes politiques, la science politique et l’extrême-droite en France et en Europe. Ses recherches portent particulièrement sur la sociologie électorale, ainsi que sur l’interprétation des nouveaux clivages à l’œuvre dans les sociétés européennes. Auteur de nombreux ouvrages, il remplit plusieurs missions d’expertise auprès, entre autres, du Conseil de l’Europe, et a dirigé le CEVIPOF (Centre d’études de la vie politique française) jusqu’en décembre 2013.

Il a coécrit avec Laurence Morel, Maitre de conférences à l’Université de Lille, pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), l’étude intitulée « Les primaires électorales et les systèmes de départage des candidats à l’élection présidentielle », un sujet d’une actualité brûlante – la primaire de la Droite venant enfin d’être définie, pour ses modalités et ses candidats.

Parmi mes questions : à part en 2012, elles n’ont jamais pré-désigné le vainqueur de la présidentielle ; en 2017, les candidats sélectionnés n’ont même pas été présents au 2ème tour ; et en 2021, la majorité des candidats ne passent pas par cette étape : la référence au système américain n’est-elle pas dépassée ? Vous recommandez un système de primaires ouvertes, et proche de celui mis en œuvre à droite et à gauche pour la dernière élection présidentielle (majoritaire à deux tours, et de « coalition » pour que d’autres partis soient associés). Or, il n’y a pas eu cette année de « primaire de coalition » dans une gauche totalement éclatée, et la droite n’a pas voulu de « primaire ouverte » ? Au-delà de la mécanique des primaires, la Constitution de 1958 semble avoir atteint ses limites : n’est-il pas temps de revenir à un système parlementaire, comme chez nos partenaires européens, ce qui dépersonnaliserait le vote et imposerait des compromis ?

Lire l'article  :

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J.C