La traduction originale
- avril 2013
"Comme
personnalités qui s'impliquent pour la cause de la paix, nous devons nous poser
une question très simple: est-ce que les politiques que nous respectons rendent plus
difficile ou plus facile pour les futurs dirigeants la possibilité de faire la
paix ?" a demandé devant l'assemblée Einat Wilf, qui est considérée comme
se situant sur l'aile gauche du spectre politique israélien. Elle a noté
l'écart entre l'acquiescement de l'Occident sur la question des réfugiés, et sa
résistance envers les colonies israéliennes en Cisjordanie. Les deux, a-t-elle
insisté, sont des obstacles sur la voie d'une solution à deux Etats.
Je m'adresse
aux dirigeants européens et je leur dis : votre politique officielle est de
soutenir une solution à deux Etats, et c'est pourquoi vous êtes en colère
contre les colonies. Je comprends. Votre pensée sur les colonies est que si
nous arrêtons leur expansion, nous aidons à réaliser la solution à deux Etats. "Mais
si votre politique sur les colonies était le même que votre politique sur les
réfugiés palestiniens, cela ressemblerait à quelque chose comme ceci : vous
diriez à Israël:« Allez de l'avant et construisez des colonies, à perpétuité,
et nous allons contribuer un milliard dollars par an pour cette cause. Ne dites
jamais dire aux colons qu'ils finiront par devoir partir. Et quand nous
arriverons à négocier une solution, vous devrez le faire de bonne foi et d'une
manière que cela assurera un Etat palestinien appropriée ». «Je peux vous
assurer que tous les fonctionnaires occidentaux que je rencontre pensent que
cela serait fou», a dit Wilf.
«Mais je
leur dis:« C'est ce que vous faites avec l'autre enjeu majeur. Vous dites essentiellement
aux Palestiniens, "continuez et créez de nouveaux réfugiés à partir d'une
guerre lointaine. Continuez à augmenter le nombre à perpétuité. Nous serons
heureux de contribuer avec un milliard de dollars de plus pour cette cause. Ne
leur dites jamais qu'ils ne vont pas retourner sur des lieux où ils n'ont
jamais été, en fait. Ne jamais le leur dire. Et nous sommes sûrs que, le jour
venu de négocier un accord de paix fondé sur une solution à deux Etats avec
Israël, vous pourrez le faire de bonne foi et d'une manière qui respecte l'idée
d'une patrie juive. «Si vous pensiez que la politique décrite avant était folle,
s'il vous plaît expliquez-moi pourquoi cette politique là n'est pas folle.
Votre politique est de soutenir une solution à deux Etats et vous faites
littéralement de votre mieux pour la détruire ».
En réponse à ce qu'ils considèrent comme un défi majeur pour négociations de paix, certains des présentateurs, dirigée par Steve Rosen, vont exhorter le Congrès à adopter une législation qui spécifiera que les Etats-Unis ne considèreront comme des réfugiés palestiniens "que des personnes qui ont été déplacé personnellement suite aux conflits de 1948 de 1967, et qui ne sont pas fermement réinstallées dans un autre pays ". Le propos est similaire à celui d'un amendement présenté au Sénat en mai dernier par le sénateur républicain de l'Illinois, Mark Kirk. L'amendement a été approuvé par le Comité des finances du Sénat, mais n'a pas force de loi car le projet de loi, plus vaste, auquel il était attaché a échoué à passer au Sénat.
Toute nouvelle initiative qui vise à s'attaquer à la définition d'un réfugié palestinien se heurtera probablement à une opposition passionnée, a écrit à l'époque Kirk sur l'initiative. Jonathan Schanzer de la "Fondation pour la Défense des Démocraties" dit : "Le narratif sur les réfugiés est sacré dans la culture politique palestinienne. Les dirigeants palestiniens ne vont pas le supprimer parce que le Congrès adopte une nouvelle législation. Au contraire, il y a fort à parier qu'ils vont se mobiliser. Lorsque l'UNRWA a simplement réfléchi à un changement de nom en Juillet 2011, les Palestiniens ont organisé des manifestations et des "sit-ins". Proposer des changements réels à l'UNRWA pourrait même inciter la violence ", écrit-il.
Lara Friedman, directeur des relations politiques et gouvernementales pour l'organisation "Americans for Peace Now", a insisté sur le fait qu'une telle initiative "ne fonctionnera pas, même si on la fait entrer dans la loi. Les Palestiniens qui se considèrent comme des réfugiés ne le font pas tout simplement parce que l'UNRWA, ou quelqu'un d'autre, leur donne la permission de le faire, "a-t-elle écrit en mai. "Ils le font parce que c'est leur expérience personnelle et leur histoire personnelle. Forcer l'ONU à redéfinir des millions d'entre eux à ne plus officiellement se qualifier en tant que réfugiés ne changera pas cette auto définition, et cela ne rendra pas le problème facile à résoudre à l'avenir. "
Alors que des critiques ont suggéré que les Palestiniens allaient voir une telle initiative comme une fin de non recevoir à leurs revendications, certains partisans de l'initiative estiment qu'il est essentiel de réserver le terme «réfugié» pour ceux qui tombent sous les directives du HCR et ont besoin d'une protection immédiate . «Ce que nous ne voulons pas, c'est que l'idée d'un réfugié soit si fortement en divorce avec la philosophie de leur protection, et que cela vienne saper le soutien international pour la notion de réfugié», a dit Grover Joseph Rees, l'ancien conseiller général au service d'immigration et de naturalisation des USA. "Je pense que c'est vraiment ce que nous avons ici." Il a mis en garde contre la réduction des budgets pour le besoin des populations palestiniennes. «Beaucoup [des réfugiés palestiniens] ont encore besoin d'aide, et ils devraient obtenir de l'aide. Nous ne devrions pas aller bon gré mal gré couper le budget de l'UNRWA ". Mais", a-t-il ajouté, "il est valable d'appeler les choses par leur nom. Et nous allons semer la confusion et saper la politique de gestion des réfugiés réels en en faisant quelque chose qui est formel, comme c'est le cas de l'UNRWA, plutôt que descriptif et relatif aux personnes qui sont vraiment des réfugiés, au sens du HCR qui est d'avoir besoin d'une protection immédiate."
Et, comme ses partisans continuent de le souligner, leur initiative sera effectivement de rapprocher la paix.
"Rendre clair que la solution au problème des réfugiés palestiniens ne sera pas le "retour en Israël" est faire la paix en partie. Et une incapacité à faire valoir ce point de vue nuit à la paix
En réponse à ce qu'ils considèrent comme un défi majeur pour négociations de paix, certains des présentateurs, dirigée par Steve Rosen, vont exhorter le Congrès à adopter une législation qui spécifiera que les Etats-Unis ne considèreront comme des réfugiés palestiniens "que des personnes qui ont été déplacé personnellement suite aux conflits de 1948 de 1967, et qui ne sont pas fermement réinstallées dans un autre pays ". Le propos est similaire à celui d'un amendement présenté au Sénat en mai dernier par le sénateur républicain de l'Illinois, Mark Kirk. L'amendement a été approuvé par le Comité des finances du Sénat, mais n'a pas force de loi car le projet de loi, plus vaste, auquel il était attaché a échoué à passer au Sénat.
Toute nouvelle initiative qui vise à s'attaquer à la définition d'un réfugié palestinien se heurtera probablement à une opposition passionnée, a écrit à l'époque Kirk sur l'initiative. Jonathan Schanzer de la "Fondation pour la Défense des Démocraties" dit : "Le narratif sur les réfugiés est sacré dans la culture politique palestinienne. Les dirigeants palestiniens ne vont pas le supprimer parce que le Congrès adopte une nouvelle législation. Au contraire, il y a fort à parier qu'ils vont se mobiliser. Lorsque l'UNRWA a simplement réfléchi à un changement de nom en Juillet 2011, les Palestiniens ont organisé des manifestations et des "sit-ins". Proposer des changements réels à l'UNRWA pourrait même inciter la violence ", écrit-il.
Lara Friedman, directeur des relations politiques et gouvernementales pour l'organisation "Americans for Peace Now", a insisté sur le fait qu'une telle initiative "ne fonctionnera pas, même si on la fait entrer dans la loi. Les Palestiniens qui se considèrent comme des réfugiés ne le font pas tout simplement parce que l'UNRWA, ou quelqu'un d'autre, leur donne la permission de le faire, "a-t-elle écrit en mai. "Ils le font parce que c'est leur expérience personnelle et leur histoire personnelle. Forcer l'ONU à redéfinir des millions d'entre eux à ne plus officiellement se qualifier en tant que réfugiés ne changera pas cette auto définition, et cela ne rendra pas le problème facile à résoudre à l'avenir. "
Alors que des critiques ont suggéré que les Palestiniens allaient voir une telle initiative comme une fin de non recevoir à leurs revendications, certains partisans de l'initiative estiment qu'il est essentiel de réserver le terme «réfugié» pour ceux qui tombent sous les directives du HCR et ont besoin d'une protection immédiate . «Ce que nous ne voulons pas, c'est que l'idée d'un réfugié soit si fortement en divorce avec la philosophie de leur protection, et que cela vienne saper le soutien international pour la notion de réfugié», a dit Grover Joseph Rees, l'ancien conseiller général au service d'immigration et de naturalisation des USA. "Je pense que c'est vraiment ce que nous avons ici." Il a mis en garde contre la réduction des budgets pour le besoin des populations palestiniennes. «Beaucoup [des réfugiés palestiniens] ont encore besoin d'aide, et ils devraient obtenir de l'aide. Nous ne devrions pas aller bon gré mal gré couper le budget de l'UNRWA ". Mais", a-t-il ajouté, "il est valable d'appeler les choses par leur nom. Et nous allons semer la confusion et saper la politique de gestion des réfugiés réels en en faisant quelque chose qui est formel, comme c'est le cas de l'UNRWA, plutôt que descriptif et relatif aux personnes qui sont vraiment des réfugiés, au sens du HCR qui est d'avoir besoin d'une protection immédiate."
Et, comme ses partisans continuent de le souligner, leur initiative sera effectivement de rapprocher la paix.
"Rendre clair que la solution au problème des réfugiés palestiniens ne sera pas le "retour en Israël" est faire la paix en partie. Et une incapacité à faire valoir ce point de vue nuit à la paix
",
selon Steve Rosen. "Trois présidents américains ont dit que la patrie d'avenir
du peuple palestinien serait en Cisjordanie et à Gaza, pas en Israël. Et que
les Palestiniens ont le droit de retourner, mais en Palestine, pas en Israël
".
Pourtant, «les États-Unis et de nombreux autres gouvernements ont été réticents à dire aux Palestiniens que le droit au retour [en Israël] n'est pas une demande réaliste», a déploré Rose ; "cela nuit aux perspectives de paix, et il faut dire aux Palestiniens de renoncer à leurs prétentions, aussi pénible que cela soit, si on veut une solution politique entre Israéliens et Palestiniens. "
Les Etats-Unis, a-t-il dit, "doivent montrer la voie. Nous ne pouvons pas attendre que les Palestiniens soient plus francs que nous sommes, en abandonnant une partie de leurs rêves. Ainsi, voir ce problème en face contribue paix. "
Pourtant, «les États-Unis et de nombreux autres gouvernements ont été réticents à dire aux Palestiniens que le droit au retour [en Israël] n'est pas une demande réaliste», a déploré Rose ; "cela nuit aux perspectives de paix, et il faut dire aux Palestiniens de renoncer à leurs prétentions, aussi pénible que cela soit, si on veut une solution politique entre Israéliens et Palestiniens. "
Les Etats-Unis, a-t-il dit, "doivent montrer la voie. Nous ne pouvons pas attendre que les Palestiniens soient plus francs que nous sommes, en abandonnant une partie de leurs rêves. Ainsi, voir ce problème en face contribue paix. "
Haviv Rettig Gur,
The Times of Israël, 13 mars 2013
Traduction Jean Corcos