La Mosquée d'Omar à Jérusalem
Après avoir dédaigné pendant des décennies
l'ancienne route des pèlerins, les musulmans retrouvent le chemin de Jérusalem,
et des pèlerinages vers leur troisième lieu saint, la mosquée Al Aqsa.
Ils se retrouvent ainsi au cœur de la polémique entre une grande partie du clergé musulman - opposée aux visites à Jérusalem -, et les leaders de l'Autorité palestinienne qui les encouragent.
La grande majorité sont des pèlerins musulmans de pays n'appartenant pas au monde arabe (Afrique du sud, Malaisie, Inde par exemple), dans lesquels il n'est pas stigmatisant de visiter Israël.
Ils ont commencé à revenir modestement en 2008, alors que les violences entre palestiniens et israéliens diminuaient d'intensité.
Les guides palestiniens, les tours opérateurs arabes israéliens estiment que l'accroissement de leur nombre va de pair avec le développement d'une classe moyenne dans les pays d'origine et notamment le monde musulman, qui a vu les futurs pèlerins en mesure de s'offrir un tel voyage.
Pendant plusieurs siècles, c'est en se rendant en pèlerinage à la Mecque que les musulmans s'arrêtaient accessoirement à Jérusalem, pour, pensaient ils, renforcer la valeur de leur visite à la Mecque.
Le chemin s'est interrompu en 1967, avec la guerre des six jours et la réunification de Jérusalem (et la prise par Israël de Jérusalem est) qui a complexifié les visites avec un même lieu qui abrite à la fois le Mont du Temple – le site juif le plus saint - et la mosquée d'Al Aqsa.
Pour nombre de ces pèlerins, venir visiter les Lieux saint musulmans revenaient à reconnaître la souveraineté israélienne sur Jérusalem est.
Ce sentiment s'est petit à petit atténué et les musulmans reviennent; leur nombre reste relatif (environ 2000 l'année dernière) au regard des trois millions de visiteurs qui entrent à Jérusalem (essentiellement juifs et chrétiens), mais un nombre qui tranche cependant avec l'absence totale de pèlerins musulmans pendant plusieurs dizaines d'années.
En février dernier, Mamhoud Abbas appelait les musulmans à venir visiter Jérusalem, "pour lutter contre la judaïsation des lieux saint musulmans", selon lui et renforcer la revendication palestinienne sur la partie est de la ville.
Appel auquel ont répondu un iman égyptien Ali Gomaa et un cousin de la famille royale jordanienne qui se sont rendus en pèlerinage il y a quelques semaines.
Des visites immédiatement condamnées dans leur pays, mais qui n'ont pas empêché deux ministres jordaniens et d'autres imams de suivre leur pas.
Dans le reste du monde arabe cependant, de tels appels sont bannis et condamnés par l'administration du Hamas à Gaza, les Frères musulmans en Egypte et Jordanie, ou les prédicateurs.
Ainsi, Yousef al-Qaradawi, un prédicateur très populaire déclarait : " visiter Jérusalem est interdit, visiter l'état de l'ennemi sioniste, est interdit. Jérusalem a besoin de combattants, pas de touristes".
Pour le porte parole du gouvernement israélien, Mark Regev, ces pèlerins "sont les bienvenus et bien accueillis", et les services de sécurité des lieux saints se familiarisent petit à petit avec ces nouveaux touristes musulmans…qui ne parlent pas l'arabe!
Né dans la péninsule arabique, Mahomet a introduit la prière en direction de Jérusalem autour des années 620, alors qu'il tentait de gagner les juifs à la nouvelle religion, l'Islam. En l'absence de réussite dans cette démarche, la prière en direction de la Mecque a été établie, et la mosquée Al Aqsa n'a été édifiée que soixante ans après sa disparition.
Ils se retrouvent ainsi au cœur de la polémique entre une grande partie du clergé musulman - opposée aux visites à Jérusalem -, et les leaders de l'Autorité palestinienne qui les encouragent.
La grande majorité sont des pèlerins musulmans de pays n'appartenant pas au monde arabe (Afrique du sud, Malaisie, Inde par exemple), dans lesquels il n'est pas stigmatisant de visiter Israël.
Ils ont commencé à revenir modestement en 2008, alors que les violences entre palestiniens et israéliens diminuaient d'intensité.
Les guides palestiniens, les tours opérateurs arabes israéliens estiment que l'accroissement de leur nombre va de pair avec le développement d'une classe moyenne dans les pays d'origine et notamment le monde musulman, qui a vu les futurs pèlerins en mesure de s'offrir un tel voyage.
Pendant plusieurs siècles, c'est en se rendant en pèlerinage à la Mecque que les musulmans s'arrêtaient accessoirement à Jérusalem, pour, pensaient ils, renforcer la valeur de leur visite à la Mecque.
Le chemin s'est interrompu en 1967, avec la guerre des six jours et la réunification de Jérusalem (et la prise par Israël de Jérusalem est) qui a complexifié les visites avec un même lieu qui abrite à la fois le Mont du Temple – le site juif le plus saint - et la mosquée d'Al Aqsa.
Pour nombre de ces pèlerins, venir visiter les Lieux saint musulmans revenaient à reconnaître la souveraineté israélienne sur Jérusalem est.
Ce sentiment s'est petit à petit atténué et les musulmans reviennent; leur nombre reste relatif (environ 2000 l'année dernière) au regard des trois millions de visiteurs qui entrent à Jérusalem (essentiellement juifs et chrétiens), mais un nombre qui tranche cependant avec l'absence totale de pèlerins musulmans pendant plusieurs dizaines d'années.
En février dernier, Mamhoud Abbas appelait les musulmans à venir visiter Jérusalem, "pour lutter contre la judaïsation des lieux saint musulmans", selon lui et renforcer la revendication palestinienne sur la partie est de la ville.
Appel auquel ont répondu un iman égyptien Ali Gomaa et un cousin de la famille royale jordanienne qui se sont rendus en pèlerinage il y a quelques semaines.
Des visites immédiatement condamnées dans leur pays, mais qui n'ont pas empêché deux ministres jordaniens et d'autres imams de suivre leur pas.
Dans le reste du monde arabe cependant, de tels appels sont bannis et condamnés par l'administration du Hamas à Gaza, les Frères musulmans en Egypte et Jordanie, ou les prédicateurs.
Ainsi, Yousef al-Qaradawi, un prédicateur très populaire déclarait : " visiter Jérusalem est interdit, visiter l'état de l'ennemi sioniste, est interdit. Jérusalem a besoin de combattants, pas de touristes".
Pour le porte parole du gouvernement israélien, Mark Regev, ces pèlerins "sont les bienvenus et bien accueillis", et les services de sécurité des lieux saints se familiarisent petit à petit avec ces nouveaux touristes musulmans…qui ne parlent pas l'arabe!
Né dans la péninsule arabique, Mahomet a introduit la prière en direction de Jérusalem autour des années 620, alors qu'il tentait de gagner les juifs à la nouvelle religion, l'Islam. En l'absence de réussite dans cette démarche, la prière en direction de la Mecque a été établie, et la mosquée Al Aqsa n'a été édifiée que soixante ans après sa disparition.
Gerard Fredj,
Site "Israël infos", 22 mai 2012