L’Organisation des Nations Unies a accusé la semaine
dernière le régime iranien de violer de manière continuelle le droit
international par l’envoi d’armes aux milices au Moyen-Orient. Le
Sous-Secrétaire général de l’ONU pour les affaires politiques, Jeffrey Feltman,
a déclaré que le régime iranien avait violé le droit international en envoyant
des armes aux milices en Irak. Le Téhéran d’aujourd’hui a laissé derrière lui
des années de pratiques mensongères et trompeuses, où il a parfaitement réussi
à convaincre la communauté internationale que le régime tend en effet à changer
son comportement au vu de l’arrivée au pouvoir du président Rohani. Les
autorités iraniennes ont ainsi pu échapper à la surveillance internationale.
Le rapport indique qu’une cargaison d’armes a été
saisie par la marine américaine dans le Golfe d’Oman. De plus, un rapport
spécial présenté par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon au Conseil de
sécurité des Nations Unies lundi dernier indique que le régime iranien viole
l’accord conclu il y a un an avec les puissances mondiales, sur son programme
de développement nucléaire.
Les représentants français et américains ont déclaré
que le régime iranien avait mené quatre essais de missile balistique depuis la
signature de l’accord nucléaire avec les États-Unis et cinq autres puissances
du monde l’an dernier.
Le rapport mentionne une cargaison d’armes iraniennes
interceptée, à destination des rebelles au Yémen, et une violation des
restrictions de déplacements des Iraniens comme le chef de sa force al-Qods,
qui a récemment été aperçu en Irak.
Le Téhéran d’aujourd’hui a laissé derrière lui des
années de pratiques mensongères et trompeuses, où il a parfaitement réussi à
convaincre la communauté internationale que le régime tend en effet à changer
son comportement au vu de l’arrivée au pouvoir du président Rohani. Les
autorités iraniennes ont ainsi pu échapper à la surveillance internationale
tout en poursuivant leurs quêtes égoïstes, outrageant autant la quiétude de
leur peuple que les intérêts collectifs environnementaux, sociaux et
politiques.
Le succès de cette parade qui a été longtemps jouée
par le gouvernement iranien ne prouve qu’une chose : la réussite du
gouvernement à achever de décevoir tous les observateurs de la politique iranienne,
qu’ils soient de l’extérieur ou de l’intérieur du pays (y compris les opposants
du CNRI). Ces derniers ont tenu samedi 9 juillet, le plus grand rassemblement
d’opposants iraniens dans la capitale française. Les discours qui ont été tenus
entre autres par la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne
(CNRI), Maryam Radjavi et des représentants de délégations étrangères contre la
théocratie iranienne, ont dénoncé une présentation factice du président Rohani
comme un modéré. Une fausse image qui grâce à l’intoxication a cependant su se
propager et persuader certains milieux en Occident. Une « modération » bien
superficielle qu’il faudrait commencer à mettre sérieusement en cause. Il
suffit de savoir que le 18 juillet dernier, le secrétaire général des nations
unies Ban-ki-Moon avait publié un rapport de 17 pages traitant de la conformité
de l’Iran à l’accord nucléaire, lequel était entré en vigueur en janvier de la
même année. Ban –Ki-moon s’inquiète de la poursuite du programme balistique du
régime iranien. Un programme qui n’a pas de raison d’être si on renonçait
réellement à des ogives nucléaires.
Aujourd’hui il est temps, selon le CNRI de faire le
point sur ces dits et sur cette image maquillée, embellie de la réalité du
gouvernement iranien.
Malheureusement, cette fausse idée persiste encore grâce à l’aide précieuse de
certains dirigeants occidentaux et défenseurs de l’accord nucléaire. Pendant ce
temps l’Iran a le taux d’exécutions le plus élevé depuis 25 ans, et une
attitude répressive et oppressive du gouvernement à l’encontre des artistes,
intellectuels et opposants.
La résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies avait demandé à la
République islamique d’éviter de développer son système de missiles
balistiques, mais l’Iran a réalisé depuis la signature de l’accord en juillet
dernier six tests de tirs de missiles. Entre-temps, les iraniens continuent
d’expédier des armes dans les zones de conflits telles que le Yémen et l’Irak
et de provoquer leurs adversaires traditionnels avec, à titre d’exemples, des
tirs de roquettes à proximité des navires de guerre américains et européens.
Les partisans du régime iranien ont jusque-là eu
l’audace de nier les livraisons d’armes, mais quant aux missiles balistiques où
ils n’ont décidément d’autre choix que d’avouer. Ceci nous montre sans l’ombre
d’un doute qu’il est désormais difficile si ce n’est impossible de croire dans
les paroles d’un régime qui prétend rejoindre l’accord dans le long terme mais
refuse d’appliquer la résolution de l’ONU. Il est également difficile de croire
les déclarations de la Maison Blanche et de ses alliés qui espèrent toujours
qu’une démonstration de modération se manifestera de la part du régime iranien.
La question qui revient sans cesse est celle de savoir jusqu’à quand les
grandes puissances occidentales continueraient-elles leur bienveillance, voir
leur complaisance, à l’égard du régime iranien? Soutenir l’opposition
démocratique ne serait-elle pas une alternative plus sûre et plus efficace pour
l’avenir ?
Charles
Delescluze,
Site "Minute
News", 27 juillet 2016
Nota de Jean Corcos :
Six mois après cet article, les choses semblent bouger au moins au niveau des États-Unis : la nouvelle administration Trump a adressé, le 1er février, une sévère mise en garde suite à un nouvel essai de missile à longue portée ; et le secrétaire américain à la défense, James Mattis, a affirmé que l’Iran était « le plus grand État soutenant le terrorisme au monde ».
Nota de Jean Corcos :
Six mois après cet article, les choses semblent bouger au moins au niveau des États-Unis : la nouvelle administration Trump a adressé, le 1er février, une sévère mise en garde suite à un nouvel essai de missile à longue portée ; et le secrétaire américain à la défense, James Mattis, a affirmé que l’Iran était « le plus grand État soutenant le terrorisme au monde ».