C'est l'une des faces les
plus noires de la République Islamique. Un des sujets, aussi, sur lesquels nos
grands médias partagent une grande complaisance : la peine de mort y est
appliquée à des centaines de condamnés chaque année ; le nombre d'exécutions a
littéralement explosé sous la présidence du "modéré" Rouhani ; et
elles ont ceci de particulièrement macabre qu'elles sont faites en public, dans
des centres villes, et en regroupant parfois plusieurs personnes en même temps
; c'est pourquoi, hélas, on retrouve sur la Toile un grand nombre de photos et
même de vidéos.
En Iran, le meurtre, le
viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de
la peine de mort. Extrait de l'article Wikipedia consacré au sujet (mais hélas
non remis à jour depuis 2013) :
"En violation probable de l’article 6.2 du Pacte
international sur les droits civils et politiques (qui dit que la peine de mort
est réservée aux « crimes les plus graves »), le code pénal iranien sanctionne
de la peine de mort divers comportements, considérés comme des délits en droit
iranien :
-
l'adultère,
sous diverses circonstances définies dans le code pénal ;
- la sodomie
(définie comme une relation sexuelle entre deux hommes dans le code pénal
iranien), active et passive, lorsqu'elle est consentante ;
-
le
lesbianisme, à la troisième récidive ;
-
la
consommation d’alcool, après récidive (art. 179) ;
-
le vol à
main armée (art. 185) ;
-
le blasphème
envers les personnages importants de l'islam, sous certaines conditions."
Toujours dans le même article de Wikipedia, on apprend
que l'Iran est le grand pays comptabilisant le plus d'exécutions par habitant,
la minuscule Gambie en Afrique ayant la première place.
Ce condamné courageux fait le "V" de la victoire
juste avant sa pendaison. D'après cette
source il
a été exécuté en public pour "guerre contre Dieu", accusation
réservée aux prisonniers politiques, aux protestataires, aux manifestants.
Sur un site consacré à la peine de mort dans le monde,
cette page consacrée à
l'Iran. On y apprend en particulier deux choses importantes :
-
Le nombre
d'exécutions a approché le millier en 2015.
-
Les grands
médias, si friands de reportages sur les "couloirs de la mort" aux
Etats-Unis et - plus rarement - sur les exécutions en Chine, n'en parlent pratiquement
pas ; mais les principaux pays démocratiques ainsi que l'ONU condamnent l'Iran
dans les cas les plus odieux.
Une photo de pendaison collective
publiée par l'agence iranienne Mehr
Dans cet article publié
dans "L'Obs" , le cas d'un adolescent homosexuel pendu, âgé de 17
ans au moment des faits qui lui étaient reprochés.
Dans cet
autre article, le cas de deux opposants politiques de la minorité arabe du
pays, pendus il y a trois ans : il s'agit à nouveau d'un meurtre purement
politique.
J.C