Discours de Claude Bartolone, accueillant les participants au dîner
(photo copyrigth Erez Lichtfeld)
Brillante
soirée hier à l'Hôtel de Lassay, résidence du Président de l'Assemblée
Nationale : Claude Bartolone recevait, pour son premier dîner de Gala, le
"Projet Aladin".
Rappelons pour mémoire, l'objet de
cette jeune institution qui travaille en partenariat étroit avec la Fondation
pour la Mémoire de la Shoah : fondé en 2009, avec le parrainage de l'UNESCO, son
objet est de construire, par l'éducation, la connaissance de l'Histoire et le
respect des différences, un dialogue interculturel notamment entre Juifs et
Musulmans, afin de mener ensemble le combat contre le négationnisme,
l'antisémitisme, l'islamophobie et toutes les formes de racisme et de
discrimination.
Quelques réalisations, déjà en un peu
plus de trois ans : un
million d'internautes ont consulté son site internet multilingue, donnant des
informations sur la Shoah, le judaïsme, l'islam, et l'histoire des communautés
juives en terre d'islam - une histoire presque partout effacée ou niée, avec la
disparition des derniers Juifs de ces pays ; 8 millions de téléspectateurs ont
regardé pour la première fois en persan et en turc le film "Shoah" de
Claude Lanzmann, sur des chaines iraniennes et turques ; 50.000 livres ont été
téléchargés gratuitement de la bibliothèque numérique Akadem ; 15 conférences
inédites ont été données dans dix villes, de Bagdad à Rabat en passant par
Tunis, Amman et Le Caire ; et un voyage à Auschwitz Birkenau d'une importante
délégation internationale a eu lieu en février 2011, avec notamment des
dirigeants politiques et religieux du monde arabo-musulman !
Hier donc,
ce retrouvaient réunies pour ce dîner d'éminentes personnalités, juives et
musulmanes. J'avais l'honneur de représenter le Président du CRIF, Richard
Prasquier, empêché par un voyage à l'Etranger. Présents aussi pour le CRIF, Eve
Gani, chargée du Développement et des relations internationale, et Arié Bensemhoun,
membre du Bureau exécutif. On notait la présence du Grand Rabbin de France,
Gilles Bernheim, de Joël Mergui, Président du Consistoire Central et de l'ACIP,
ainsi que du Grand Rabbin René-Samuel Sirat, toujours actif pour le dialogue
judéo-musulman. Les autorités du culte musulman étaient représentées, notamment,
par le Vice-Président du CFCM, par une forte délégation de la Grande Mosquée de
Paris et par l'Imam Chalghoumi, accompagné de nombreux membres de la
"Conférence des Imams de France" qu'il préside.
On relevait
à la table d'honneur l'Ambassadeur d'Israël en France, Monsieur Yossi Gal, mais
aussi l'Ambassadrice de Jordanie, Madame Dina Kawar -une chrétienne - qui a pris la
parole. Une table d'honneur présidée naturellement par Claude Bartolone, et où
on relevait la présence de Madame Yamina Benguigui, ministre déléguée à la francophonie
; de Madame Bariza Khiari, Vice-Présidente du Sénat - et très actif soutien du
"Projet Aladin depuis le début ; d'Anne
Hidalgo, première adjointe au Maire de Paris ; et de Madame Edith Cresson,
ancien Premier Ministre.
Plusieurs
discours, bien sûr, dont ceux de Son Altesse Royale de Jordanie le Prince El
Hassan Bin Talal de Jordanie, retransmis par vidéo ; de M. Ely Ould Mohamed
Vall, ancien Président de la République islamique de Mauritanie ; et du
représentant du Ministre turc des affaires européennes, M. Egemen Bagis.
Aujourd'hui,
le "Projet Aladin" veut déployer son activité en France, alors
que hélas, les fléaux de l'ignorance, des préjugés et de la haine font des
ravages ici aussi, avec des millions de jeunes qui n'ont pas vraiment compris
ce qu'était la Shoah et où peuvent conduire le racisme et l'antisémitisme : ne
pas céder à l'intolérance, construire des ponts entre les cultures et plus
particulièrement entre Juifs et Musulmans, voici le nouveau terrain d'action
que nous a présenté hier la dynamique Présidente de cette institution,
Anne-Marie Revcolevschi.
Un objectif puissamment soutenu par David de Rothschild, qui a conclu cette très brillante soirée.
Un objectif puissamment soutenu par David de Rothschild, qui a conclu cette très brillante soirée.
Jean
Corcos
Cet article a été publié sur le site du CRIF le 6 novembre 2012