Une toile sur la Toile
- juin 2015
Pourquoi ne pas l'avouer ?
Ma fascination "orientaliste" est aussi picturale, cela vous le
saviez déjà. Mais les peintres orientalistes ont aussi projeté sur un univers
reconstruit leurs propres fantasmes, sensuels à défaut d'être ouvertement
sexuels. Et cela a une époque où on cultivait la figure de la "femme
objet", femmes exclues de tout pouvoir économique ou même domestique, et
que l'on imaginait donc volontiers en esclaves chez "l'autre", le
Sultan donc le Musulman ; un autre sur lequel on pouvait situer, en toute bonne
conscience, ses propres pulsions ; et cela, dans une pirouette - alibi, qui
ferait hurler aujourd'hui aussi bien les Féministes que le "politiquement
correct" ambiant.
Avouons le donc, même si
cela indignera certains lecteurs - et beaucoup de lectrices : les harems me
font toujours rêver ; et, pendant qu'on y est et pour aggraver mon cas, également
la marine à voile et le temps des colonies. Je vous propose donc cette
charmante collection de peintures, réunies par Hugues Pénot, "Art
advisor" et "Art dealer", avec en prime du Mozart pour admirer
encore plus agréablement tous ces corps féminins !
J.C