Et revoici
une carte virtuelle proposée en ce jour de l’an, comme je l’avais fait les 1er
janvier 2016 et 2017 ; et avec à nouveau un message original, assez loin
des photos de champagne, cotillons et feux d’artifice ; elle fait même
passer quelque chose de grave, voire d’un peu angoissant, mais je vais m’expliquer !
Chaque
année, j’évoque la situation politique, intérieure et internationale, en ces
moments de bilan ; je serais un peu plus bref cet année, en ne me risquant
à aucune prévision.
Avant les
élections présidentielles, je m’interrogeais sur le danger des populismes, en
Europe comme en France : certes, l’année passée a vu leur reflux, mais pas
partout et la situation reste fragile comme cela fut rappelé il y a quelques
semaines lors d’une émission marquante avec Dominique Reynié, directeur général
de la Fondation pour l’innovation politique ; échec pour eux chez nous et
aux Pays-Bas, mais succès en Europe de l’Est et dangereuse montée en Allemagne,
et en Autriche, où l’extrême-droite rentre au gouvernement ; et si
Emmanuel Macron a su complètement rabattre les cartes et « tirer la situation
vers le haut » en retournant à son profit l’effondrement des partis
politiques traditionnels, le fait que ce soient « La France insoumise »
et le Front National qui polarisent l’opposition est lourd de menaces en cas d’absence
de résultats. Indulgents pour le moment – et c’est une surprise – les Français
risquent de se retourner contre lui si les résultats tardent trop à venir :
en ce sens, le saut d’obstacles illustré par mon image s’applique tout à fait à
notre jeune Président !
Au Moyen-Orient, j’évoque régulièrement la montée en
puissance de l’Iran qui a une stratégie très claire d’encerclement, à la fois d’Israël
et du monde arabe sunnite. Qu’en sera-t-il pour l’année qui vient ? Dans
une synthèse remarquable publiée sur le Times of Israël, en date du 25 décembre et intitulée « Pour le
Moyen-Orient, menaces et opportunités en 2018 », Dan Perry rappelle l’état
des lieux : 1) Victoire sur le Daech, mais maintenant il
faut s’occuper des populations dispersées et des ruines laissées par la guerre ;
2) L’Iran s’est renforcé, et l’accord nucléaire reste en place ; 3) L’Arabie
a un double challenge, l’Iran et la modernisation 4) Face à tout cela, Donald
Trump rend imprévisible la politique américaine. Rappelant les problèmes auxquels
font face les différents pays arabes (désillusions après les échecs des « printemps
arabes » de 2011, terrorisme, destructions sans précédents en Irak et ailleurs,
chaos au Yémen ou en Libye), il est très sceptique sur un déblocage éventuel du
processus de paix avec les Palestiniens. Le saut dans l’inconnu de mon image pourrait
donc concerner à la fois Israël et ses voisins, ensemble ou séparément !
Mais, et j’en
finirai par-là, j’ai choisi aussi cette illustration pour évoquer mes propres difficultés
et incertitudes pour l’année nouvelle. Emission de radio toujours très prenante
et dont je vous donnerai un bilan détaillé demain ; responsabilités au
sein du CRIF et de la Fraternité d’Abraham encore à assumer, et souvent mal
comprises dans ma propre communauté ; présence trop forte sur Facebook,
qui est un mangeur de temps finalement peu productif ; et même ce modeste
blog, dont le rythme de publication a progressé en 2017 : cela fait
beaucoup, beaucoup trop de choses pour profiter pleinement de ma retraite, ce
que je n’ai pas encore fait pour le moment ; et ceci, alors que d’autres
priorités domestiques et trop longtemps retardées sont maintenant à régler.
Bref … vous
l’aurez compris, amis lecteurs fidèles ou de passage, l’illustration retenue
pour cette nouvelle année me concerne d’abord, avec sa part d’angoisse et de
défis.
Il me reste à
vous remercier pour votre patience si vous m'avez lu jusqu'au bout ; à
vous souhaiter, à toutes et à tous, de réussir vos propres résolutions
personnelles, et le meilleur pour vous et tous ceux qui vous sont chers ;
et à vous remercier, pour votre fidélité, si vous lisez régulièrement le blog
et/ou si vous m'écoutez sur Judaïques FM.
Bonne et
heureuse année !
J.C
Post-scriptum ajouté le 1er janvier :
J'avais écrit ce message de vœux alors que personne n'imaginait qu'une vague de manifestations vienne fragiliser la République Islamique d'Iran, que tout le monde croyait confortée par une année de succès à l'extérieur. Mais ces aventures militaires ont un prix, d'abord économique, et la jeunesse semble-t-il n'en peut plus de se sacrifier pour cela.
Quelle merveilleuse nouvelle ce serait si cette révolution réussissait ... hélas, malgré le courage fou de ces jeunes filles et garçons, je pense que ce régime arrivera à les mater. Les années passent, et cela va faire maintenant 40 ans que les Ayatollahs fanatiques, haineux et antisémites dirigent ce beau pays de 80 millions d'habitants, en faisant une menace pour tout le Moyen-Orient et en particulier, pour Israël auquel ils promettent la mort "avant 25 ans".
Attendons donc un peu, et bien entendu j'en reparlerai ici en cas de développements importants de cette actualité.
Post-scriptum ajouté le 1er janvier :
J'avais écrit ce message de vœux alors que personne n'imaginait qu'une vague de manifestations vienne fragiliser la République Islamique d'Iran, que tout le monde croyait confortée par une année de succès à l'extérieur. Mais ces aventures militaires ont un prix, d'abord économique, et la jeunesse semble-t-il n'en peut plus de se sacrifier pour cela.
Quelle merveilleuse nouvelle ce serait si cette révolution réussissait ... hélas, malgré le courage fou de ces jeunes filles et garçons, je pense que ce régime arrivera à les mater. Les années passent, et cela va faire maintenant 40 ans que les Ayatollahs fanatiques, haineux et antisémites dirigent ce beau pays de 80 millions d'habitants, en faisant une menace pour tout le Moyen-Orient et en particulier, pour Israël auquel ils promettent la mort "avant 25 ans".
Attendons donc un peu, et bien entendu j'en reparlerai ici en cas de développements importants de cette actualité.