Omar Sharif
Raphaël Drai
Merci aux lectrices et
lecteurs fidèles d'être revenu(e)s ici, merci également aux visiteurs
occasionnels ... me voici donc pour le rendez-vous annoncé, après des vacances
bien méritées.
J'avais intitulé un article
de rentrée, il y a environ trois ans, "Un été meurtrier" ; et
j'aurais presque pu reprendre de titre, d'abord, pour évoquer deux disparitions
qui m'ont assez marqué ; cette fois, il ne s'agit pas d'anciens invités de
"Rencontre", mais d'une illustre personnalité égyptienne, d'une part,
et d'un grand intellectuel juif croisé trop rapidement, d'autre part.
Le premier est Omar Sharif,
le célèbre acteur de cinéma qui nous a quitté le 10 juillet à l'âge de 83 ans.
Parmi ses rôles les plus connus, celui du prince du désert Ali Ibn Kharish dans
"Lawrence d'Arabie", un film en quelque sorte associé à mon émission,
puisque son air en est le "jingle" : vous pouvez d'ailleurs le
retrouver, en cliquant sur un des liens permanents, en colonne de droite.
J'avais évoqué ici Omar Sharif à propos d'une collection de photographies anciennes
évoquant l'Egypte d'antan ; l'occasion aussi de rappeler qu'il était chrétien
de naissance, d'origine syro-libanaise, et qu'il se convertit à l'Islam pour
les yeux d'une belle actrice : lire
sur ce lien.
La deuxième personnalité
disparue est l'intellectuel juif Raphaël Drai, parti relativement jeune le 17
juillet, à l'âge de 73 ans et après une longue maladie. Travailleur
infatigable, il aura eu plusieurs vies en une seule, politologue, professeur
des Universités, mais aussi grand écrivain auteur d'une vingtaine d'ouvrages
portant en majorité sur la pensée juive, éditorialiste dans la presse
communautaire, mais aussi chez nos confrères de Radio J. Cet article
donne une idée de la richesse et de la variété de son œuvre, que j'avoue - à ma
grande honte - n'avoir pas lue, à l'exception de quelques articles. J'ai
découvert à cette occasion qu'il tenait un blog, actualisé jusqu'à
quelques semaines de sa disparition : on y retrouvera ses dernières
publications dans les médias. J'avais eu le plaisir de le faire sa connaissance
lors d'un colloque à Tunis en 2007 -
lire ici -, où nous étions une dizaine d'intellectuels juifs invités ;
hélas, j'ai manqué ensuite les occasions de le revoir et de discuter avec lui,
même et surtout si nos analyses de l'actualité ne coïncidaient pas exactement :
enfant juif de Constantine, marqué par l'écroulement de son univers à l'âge de
20 ans, son propre traumatisme a sans doutes plus compté pour lui que la
blessure associée à mon propre exil ; et cela, je l'avais noté en
comparant en particulier les deux articles écrits en parallèle pour la revue
"L'Arche" suite à ce colloque (voir
sur ce lien)
A part ces tristes
évènement, le mois de juillet a été marqué, bien sûr, par l'accord sur le
nucléaire iranien signé après de si longues négociations, accord que la grande
majorité des commentateurs israéliens ou juifs francophones jugent bien
négativement : merci de m'accorder encore une semaine, et j'espère vous livrer
ma propre synthèse de tout ce que j'aurai lu sur le sujet depuis mon retour.
Dernière actualité récente dont on se serait bien passé, les crimes odieux commis par des fanatiques israéliens, attaque de la Gay Pride à Jérusalem, d'une part, et assassinat d'un bébé dans un incendie criminel contre une maison palestinienne, d'autre part : inutile de dire ici combien j'ai été horrifié par ces nouvelles, et par ce développement inquiétant d'une extrême-droite raciste et intolérante : je reprendrai demain un article d'un ami, publié sur le "Times of Israël", et disant justement que rien, absolument rien ne justifie de tels crimes - hélas, aussi incroyable que cela semble, une partie de ma propre communauté, radicalisée et autiste, ne veut même plus l'entendre.
Dernière actualité récente dont on se serait bien passé, les crimes odieux commis par des fanatiques israéliens, attaque de la Gay Pride à Jérusalem, d'une part, et assassinat d'un bébé dans un incendie criminel contre une maison palestinienne, d'autre part : inutile de dire ici combien j'ai été horrifié par ces nouvelles, et par ce développement inquiétant d'une extrême-droite raciste et intolérante : je reprendrai demain un article d'un ami, publié sur le "Times of Israël", et disant justement que rien, absolument rien ne justifie de tels crimes - hélas, aussi incroyable que cela semble, une partie de ma propre communauté, radicalisée et autiste, ne veut même plus l'entendre.
Un dernier mot : décidément
envahi par trop de tâches diverses, j'ai décidé de diminuer un peu la
"voilure" en ce qui concerne les publications. Le rythme des articles
sur le blog passera donc à 3 ou 4 par semaine, si tout va bien !
J.C