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24 novembre 2013

Iran-Israël, un affrontement inévitable ? Ardavan Amir-Aslani sera mon invité le 1er décembre




Nous allons poursuivre dimanche prochain notre entretien de la dernière émission, avec notre invité Ardavan Amir-Arslani. Quelques mots de rappel : nous parlerons à nouveau de son livre, "Iran et Israël, Juifs et Perses", publié chez Nouveau Monde éditions, avec une préface d'Alexandre Adler. Ce livre, qui n'a que 235 pages, est incroyablement dense. C'est pourquoi j'ai décidé de lui consacrer deux émissions, la dernière fois nous avions parlé des relations entre Juifs et Perses depuis Cyrus jusqu'à la révolution islamiste de 1979 ; et nous parlerons cette foi-ci de l'Iran d'aujourd'hui, avec un régime qui, il faut bien le dire, fait peur à beaucoup de gens, aussi bien dans la région que chez les Occidentaux. Son idéologie islamiste, son soutien ouvert à des organisations terroristes puissantes qu'il a sur-armées comme le Hamas et le Hezbollah, son soutien militaire au dictateur sanguinaire de Damas, ses menaces perpétuelles contre Israël et enfin son programme nucléaire, tout cela inquiète fortement. L'auteur se positionne frontalement contre cette inquiétude, avec, disons-le franchement, certains arguments qui peuvent être entendus, mais d'autres aussi qui ne m'ont pas convaincu. Comme l'écrit Alexandre Adler dans sa préface, c'est un authentique patriote iranien et on ne peut ni le lui reprocher, ni ne pas partager le souhait que son pays natal sorte de son isolement actuel et des sanctions économiques lourdes qui pénalisent sa population. Mais l'Iran éternel est une chose, le régime de la République islamique en est une autre. Hassan Rouhani a-t-il le pouvoir de devenir une sorte de Gorbatchev iranien ? Les positions connues des grandes puissances et du régime pourront-elles lever le spectre d'une bombe aux mains des Ayatollahs ? La discussion permettra à mon invité de justifier son optimisme face à nos auditeurs.

Parmi les questions que je poserai à Ardavan Amir-Aslani :

-         A propos des Juifs d'Iran, votre livre au chapitre 9 et dans d'autres endroits, fait référence à des déclarations d'officiels de la communauté, disant tous qu'ils vivent très bien, qu'ils se sentent  protégés, et qu'ils aiment leur patrie tout en rejetant le Sionisme : franchement, est-ce qu'on peut y croire ? Vu leur situation de "Dhimmis" dans un pays qui a la Charia comme constitution, vu la peur aussi, dans un pays où les opposants sont persécutés, que pourraient-ils dire d'autre ?

-        A propos de l'antisémitisme véhiculé par le régime : on a l'impression à vous lire, que seule une frange d'extrémistes autour de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad était responsable de toutes les horreurs que l'on a vu et entendu : la négation de la Shoah avec la fameuse "conférence" de décembre 2006 ; les caricatures sur l'Holocauste qui ont inspiré un concours, etc. Seulement, il y a des choses que votre livre ne dit pas : l'exécution, dès 1979, de Habib Elghanian, le président de cette communauté ; la propagande effroyable contre les Juifs qui est véhiculée dans des journaux, à la télévision, par des agences de presse ; des émissions de télévision avec des négationnistes du monde entier ; et enfin, la promotion d'un agitateur antisémite comme Dieudonné, pour qui on déroule le tapis rouge à Téhéran : pourquoi avoir évacué tout cela ?

-        Vous parlez, au chapitre 14 intitulé "Le dessous des cartes" d'un épisode tout à fait oublié dans la mémoire contemporaine - et pourtant, cette guerre aura fait un million de morts -, le conflit Irak-Iran, suite à l'invasion de votre pays par Saddam Hussein en 1980 : vous dites qu'Israël a secrètement soutenu l'Iran, avec l'accord des Etats-Unis, comment et à votre avis pourquoi ? Et les calculs stratégiques de l'époque peuvent-ils à nouveau s'appliquer ?

-        A propos du nucléaire : vous ne niez pas le caractère militaire du programme  iranien - donc vous convenez que le régime ment là-dessus ; et vous dites que la bombe aux mains de la République Islamique ne serait pas un danger pour Israël, dans la mesure où la dissuasion jouerait. Mais vous savez que l'on oppose deux arguments à cela : l'irrationalité et le fanatisme de ce régime ; et la volonté affichée du régime de détruire l'état juif, appelé "usurpateur", "régime sioniste illégitime", par tous les dirigeants iraniens, y compris le nouveau président Rouhani : que répondez-vous  à cela ?

Un débat passionnant, dans la mesure où comme vous l'entendrez nous confronterons nos points de vue : soyez nombreux à l'écoute !

J.C