« La Revue civique » vient de publier ma sixième interview, cette-fois ci de Hakim El Karoui.
Normalien, agrégé de géographie, Hakim El Karoui a enseigné à l’université Lyon II avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre en 2002. Après un passage à Bercy, il rejoint, en 2006, la banque Rothschild. Depuis le mois d'avril 2021, il dirige le bureau parisien de Brunswick. Il est également essayiste et entrepreneur social et a créé le club du XXIe siècle et les Young Mediterranean Leaders. Hakim El Karoui est senior fellow de l’Institut Montaigne et auteur de plusieurs rapports, dont Nouveau monde arabe, nouvelle "politique arabe" pour la France (2017). Je l’ai interviewé à propos de sa dernière note publiée en mai dernier par l’Institut, « La stabilité du Maghreb, un impératif pour l’Europe ».
Parmi mes questions : la Tunisie est le seul pays du monde arabe qui a réussi sa transition démocratique. Mais sa situation économique et financière s’est dégradée fortement dans la décennies qui a suivi la Révolution, et des trois pays c’est celui qui a le plus besoin de trouver des financements internationaux à court terme. Pour quelles raisons ? le modèle de croissance algérien reste fondé par le triptyque « production d’hydrocarbures, étatisation de l’économie et transferts massifs à la population » : est-il tenable, et les aspirations démocratiques ne vont-elles pas provoquer une révolution ? Le Maroc a le plus profité de l’instabilité régionale depuis 2011, mais ses déficiences structurelles – dans l’éducation, l’emploi des femmes, les infrastructures – peuvent-elles être corrigées sur le moyen-terme ?
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J.C
