Les lecteurs vraiment fidèles ont dû remarquer que, pour les vœux précédents, j’avais essayé de trouver des illustrations collant à l’actualité prévisible. Et, cette fois, ce qu’a proposé la RATP pour mettre au goût du jour une de ses stations de métro est la meilleure image que j’aurais pu trouver pour ce 1er janvier bien singulier, où la France vit sous couvre-feu.
Est-il nécessaire de dire combien 2020, « annus horribilis », a été pire que tous les cauchemars que l’on aurait pu faire ? Oubliés les soubresauts de la politique ou de la géopolitique, oubliés les traumatismes récents des Gilets Jaunes ou de la grève des transports … on n’avait pas connu de pandémie mondiale de cette dimension depuis la Grippe espagnole de 1918, du moins en ce qui concerne les pays « riches », qui avaient oublié ce genre de fléau. Tout a été impacté, d’abord les centaines de milliers de familles endeuillées, l’économie qui connait sa pire récession depuis la Guerre, demain sûrement le social quand les aides cesseront : nous voici réduits à prier pour que la vaccination de masse se fasse le plus vite possible, tout en sachant qu’on ne vivra pas encore « normalement » en 2021. Je me permettrais d’écrire également autre chose : « personne fragile », c’est la première fois que chaque jour je vis dans la crainte, peur d’attraper ce maudit virus et d’en mourir, crainte partagée aussi pour de très proches ; et cela modifie fortement la perception que l’on peut avoir de la marche du monde.
Ceci étant posé, je suis gêné de parler, même rapidement, d’un autre évènement celui-là personnel et qui m’a surpris et choqué, la fin brutale de mon émission à la rentrée de septembre. Je vous en avais informé sur mon blog le 15 septembre, le même jour que sur ma page Facebook où cette publication est toujours publique : de très nombreuses réactions, en particulier d’anciens invités dont beaucoup de personnalités, m’ont réconforté à ce moment-là ; comme ce que j’ai pu échanger avec d’autres par la suite. Tous m’ont dit combien ils ne comprenaient pas cette mise à l’écart, alors que « dans cette deuxième vie professionnelle » et toujours bénévole, j’avais tellement travaillé à la qualité de mes émissions. Par ailleurs ce que je pressentais à l’époque s’est confirmé, avec la mort non seulement de l’émission mais de la station Judaïques FM, dissoute dans Radio J dont la ligne était bien différente. Sur ce que cela traduit - en termes d’évolution de la communauté juive ou dans d’autres domaines -, j’aurais beaucoup à dire : cela viendra, un jour. Par contre, et sans rentrer aujourd’hui dans plus de détails, je peux vous assurer qu’on ne m’a pas « tué » comme chroniqueur / journaliste. Cela, vous l’avez déjà constaté en suivant mes nombreuses publications depuis la rentrée ; mais vous le verrez aussi pour d’autres productions, dont je vous parlerai un peu plus tard. Enfin, ce blog personnel n’est pas fermé même s’il a changé de titre.
Il nous reste, ensemble, à se souhaiter le meilleur pour l’année difficile qui débute.
Bonne santé à toutes et tous, merci pour votre fidélité.
Jean Corcos