A l'intérieur du Harem, toile de Lalla Essaydi
Une toile sur la Toile
- mars 2014
A la fois peintre et photographe,
marocaine et américaine - car elle vit aux Etats-Unis -, Lalla Essaydi est
certainement une des femmes artistes les plus douées née dans le monde arabe !
Je vous invite tout d'abord
à visiter son site, et une galerie virtuelle de ses œuvres sur ce lien.
Dans cette interview reprise
dans le journal "Courrier
International" elle explique
comment sa démarche, mêlant collages, calligraphie et techniques diverses
conduit à revisiter l'Orientalisme ... et l'imaginaire féminin de cette école
de peinture, né en Occident. Extrait :
"Je ne reproduis pas
les images “exotiques” et “mystérieuses” de femmes arabes tirées de la peinture
orientaliste. Je déconstruis ces tableaux en utilisant les mêmes stéréotypes
que l’y on trouve.
Mon travail va au-delà de la culture islamique et intègre la fascination occidentale pour l’odalisque, le voile et le harem, si visible dans la peinture. Il suffit de regarder autour de soi pour voir que ces images de harems et d’odalisques sont encore très répandues de nos jours. Je me sers du corps féminin pour remettre en cause les préjugés et ébranler la perspective orientaliste. Je souhaite que le spectateur prenne conscience que l’orientalisme est une projection des fantasmes sexuels d’artistes masculins occidentaux, c’est-à-dire une tradition de voyeurisme qui implique de scruter et de dénaturer l’espace privé."
Mon travail va au-delà de la culture islamique et intègre la fascination occidentale pour l’odalisque, le voile et le harem, si visible dans la peinture. Il suffit de regarder autour de soi pour voir que ces images de harems et d’odalisques sont encore très répandues de nos jours. Je me sers du corps féminin pour remettre en cause les préjugés et ébranler la perspective orientaliste. Je souhaite que le spectateur prenne conscience que l’orientalisme est une projection des fantasmes sexuels d’artistes masculins occidentaux, c’est-à-dire une tradition de voyeurisme qui implique de scruter et de dénaturer l’espace privé."
J.C