L’attitude de Donald Trump après l’élection du 3 novembre suscite une angoisse légitime. On pensait l’affaire pliée avec les résultats pour l’Etat de Philadelphie, après ceux de l’Arizona : l’ensemble des médias du pays déclaraient alors Joe Biden victorieux, avec 290 grands électeurs, la « barre » étant à 270. Pourquoi donc ce tumulte et ces doutes ?
La campagne lancée par le Président sortant est du jamais vu : il ne se contente pas de demander de vérifier des bulletins de vote ; il remet en cause la procédure américaine, tout à fait légale, du vote par correspondance. Sont diffusées largement des affirmations du genre « Des morts ou des migrants ont pu voter » ou « On a vu apparaitre brusquement des centaines de milliers de votes Biden », théories relayées jusqu’en France. Aux Etats-Unis, ce genre de pseudo arguments sont largement relayés sur les réseaux sociaux, qui partagent à l’occasion les contenus de sites de « l’alt Right » comme le tristement célèbre « QAnon ».
Faut-il redouter dans ces conditions une révolte massive des électeurs républicains déçus ? L’existence de milices lourdement armées peut-elle déboucher sur des violences ? L’Histoire des Etats-Unis, avec la mémoire de la Guerre de Sécession, peut-elle se répliquer ? J’ai essayé, partant de nombreuses lectures, de proposer une analyse lucide tout en conservant un certain optimisme.
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J.C
