Houria Bouteldja expose son programme
La semaine passée a vu les « Indigènes
de la République » sous les feux de la rampe, d’abord sur les réseaux
sociaux puis au niveau de la presse – la télévision restant, à ma connaissance,
assez discrète sur le sujet.
Pour rappel, je m’étais
intéressé depuis longtemps à ce groupuscule haineux contre notre pays, raciste,
antisémite, en lui consacrant même un
article sur ce blog en 2006. J’y analysais son idéologie, à partir de leur « Appel »
servant de plate-forme au mouvement, l’année précédente. Depuis, il s’est même
constitué en parti politique, « Le Parti des Indigènes de la République »,
ou « PIR ». Une abréviation boomerang, comme le patronyme détourné « d’Indigestes »
que j’ai repris en titre.
L’encyclopédie en ligne
Wikipedia - voir sur ce lien – permet d’avoir une
vue plus exhaustive sur leurs positions et sur les polémiques qu'ils ont
suscitées au fil des années. A noter, à nouveau, que ceci était plutôt « passé
sous les écrans radar » de l’opinion publique.
Les « Indigènes »
ont bénéficié trop longtemps de la complaisance de certains médias, syndicats
ou responsables universitaires. Le combat n'est pas fini, mais beaucoup
s'engagent maintenant, dans les associations laïques en particulier, pour
combattre les "rouges-verts" : et la résistance marque enfin des
points !
Il faut dire aussi que les provocations
verbales de leur porte-parole Houria Bouteldja, invitée régulière de l’émission
« Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddeï sur France 3 , ont fini par
attirer l’attention. Mais revenons à la chronologie des dernières semaines. D’abord,
les propos maladroits de la députée « France Insoumise » Danièle
Obono la qualifiant « de camarade » ont déplacé les projecteurs vers Jean-Luc
Mélenchon ; ce dernier écrivant une lettre ouverte au nouveau président de
la LICRA pour dire qu’il se démarquait totalement du P.I.R : lire
ici .
Le « Canard enchainé »
a publié un article rassemblant des citations choisies de la porte-parole des
Indigènes de la République, et on pourra le lire dans le texte ci-dessous.
Mais tout cela n’avait pas
empêché l’Université de Limoges de l’inviter à un « séminaire d’études
décoloniales » … Le gratuit « 20 minutes » s’est fait l’écho des
réactions provoquées par cette réunion, en titrant (sans trop se mouiller), que
cette invitation faisait polémique . Au final, et vu l’intense
campagne menée contre cette étrange conférencière, à la fois à l’intérieur et à
l’extérieur de l’Université, son président Alain Célerier a publié un drôle de
communiqué pour l’annuler.
Lire le communiqué ci-dessous.
Je vous laisse apprécier le ton
ambiguë de ce teste, où était défendu – en creux – les qualités de l’invitée :
en rappelant que le livre que devait présenter Houria Bouteldja avait été
publié par le prestigieux MIT américain, il en faisait même un peu la promotion !
A noter aussi que, au nom de la liberté de penser et du débat ouvert à tous, la
même Université pourrait inviter la prochaine fois Robert Faurisson à débattre
sur l’existence « controversée » des chambres à gaz et de la Shoah.
Autre scandale – mais là, la
manifestation n’a pas encore eu lieu – le syndicat Sud Education de
Seine-Saint-Denis organise en décembre prochain une journée de formation sur
« l’antiracisme » avec le CCIF et les compagnons de route des
Indigènes de la République. Au programme « Racisme d’État », et des ateliers «
en non-mixité ». On ne rêve pas … des salles de classes séparées par « race »,
l’idéologie « racisée » des Indigènes faisant ainsi son entrée dans
les locaux de l’Éducation Nationale ! La LICRA a vivement réagi.
Et son président a cosigné un communiqué de protestation avec le
Comité Laïcité République, le Printemps Républicain et le Grand Orient de France.
De son côté, le Ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, a porté plainte en
diffamation contre le Syndicat Sud 93, à propos du soi-disant « Racisme d’État ».
Et les propos du Ministre ont été vigoureusement applaudis sur les bancs de l’Assemblée
Nationale, voir
la vidéo sur ce lien .
La République - ou plus
précisément ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs - semble donc enfin
résister au travail de sape idéologique mené depuis une dizaine d’années. Et il
est permis de ne pas désespérer.
J.C