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15 août 2006

Guerre contre le Hezbollah, guerre pour la Démocratie

Le sheikh Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah

La traduction originale

Introduction :
Le quotidien israélien de centre-gauche « Haaretz » a publié hier 14 août, date d’entrée en vigueur du cessez-le feu, un éditorial remarquable qui remet en perspective la guerre très dure engagée contre le Hezbollah. Il est difficile de dire de façon aussi concise des vérités aussi fondamentales, aussi ai-je voulu vous donner la traduction de la plus grande partie de ce texte. Le titre du post est de moi, car je l’ai trouvé plus explicite que celui de la version anglaise de l’éditorial (« Where is the justice ? »).
J.C

« Hassan Nasrallah - qui considère que Nahariya, Haïfa et Carmiel sont des « implantations » - est un homme qui n’accepte aucun compromis. Il représente les extrémistes islamistes, pour qui la simple existence d’Israël est une épine dans leur pied. Le fait que les citoyens chiites du Liban aient élu en masse des députés Hezbollah, ou que son parti siège au gouvernement, n’augure rien de bon pour la région, ceci s’ajoutant au succès du Hamas lors des élections de l’Autorité Palestinienne. On peut discuter à propos des explications pour ces succès électoraux, mais dans tous les cas ce sont des résultats chargés de menaces.

Considérer le Hezbollah comme rien de plus qu’un parti comme le Shas (1), surgi pour le bien être des Chiites et leur fournissant des services en matière d’éducation et de santé, c’est faire preuve d’une forme dangereuse d’aveuglement. Cet aveuglement rend incapable ceux qui en sont affligés de voir l’existence d’un problème international - celui d’un Islam armé et terroriste, opérant aux frontières du Liban avec la même détermination qu’il opère sur les routes aériennes menant à l’Amérique. Ceci est clairement une menace pour le monde libre - et il ne s’agit pas ici de la démagogie de politiciens conservateurs américains.

La politique israélienne doit être clairement positionnée sur cette ligne. L’Islam extrémiste trouve son avantage dans la Démocratie et son esprit de liberté et d’ouverture, pour s’installer dans des pays et les utiliser pour ses activités anti-démocratiques et terroristes. Le monde libre a « bandé ses muscles » de façon unitaire contre ce dangereux phénomène, pas pour combattre les Musulmans, mais pour défendre ses valeurs et sa survie. En conséquence, la guerre contre le Hezbollah n’est ni un conflit territorial, ni une guerre faite pour l’administration Bush, mais une guerre au nom de la démocratie. Dans cette guerre, on peut débattre des tactiques et des choix des cibles, mais il est difficile de discuter de son caractère juste ».

Extrait de l’éditorial du Haaretz, 14 août 2006
Traduction : Jean Corcos

(1) Shas : parti politique religieux israélien