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15 décembre 2011

Azerbaïdjan : assassinat d'un écrivain critique envers l’Islam, et visé par une fatwa iranienne


L'éminent journaliste et écrivain azeri Rafiq Tagi a été poignardé, il y a quelques jours, à Bakou, révèle Amnesty International. L’écrivain azerbaïdjanais été assassiné à Bakou.

L’attaque pourrait être liée à un article critique, qu’il avait publié en 2006, envers l'islam et Mahomet qui lui avait valu une fatwa de mort (un décret religieux).

Le fils de l'ayatollah iranien cheikh Mohammed Fazel Lankaranie,  qui avait émis la fatwa,  a félicité l'assassin de l’écrivain azeri. Le site de l’ayatollah Fazel Lankaranie a qualifie le meurtre de Rafiq Tagi, décrit comme un apostat, d’exécution et de juste châtiment. Le fils de l’ayatollah a  félicité le peuple d'Azerbaïdjan pour cet assassinat et s’est  réjouit que « la main d’allah se soit manifestée chez les musulmans et ait envoyé en enfer cet homme malfaisant qui a insulté le prophète ».
 «Une grande gratification sera assurément accordée par Le Tout-Puissant à celui qui a exécuté la sentence et fait plaisir aux musulmans. Les ennemis de l’islam doivent comprendre que les jeunes gens honorables ne laisseront personne dénigrer les valeurs saintes de l’islam et exécuter les intrigues de l'impérialisme mondial et du sionisme ; ils puniront pour leurs actes honteux tous ceux qui trahissent leur religion. Je rends hommage au monde musulman, et en particulier au peuple de l'Azerbaïdjan et à la mémoire de l'Ayatollah Uzma Lankarani - l'homme qui a émis la fatwa de mort contre l’impie», indique le  fils de l'ayatollah iranien  dans sa déclaration .(1)

Homme courageux  selon les avis de tous, Tagi  avait publié au début du mois de novembre 2011  un article qui critiquait vivement le gouvernement iranien et se moquait des menaces de Téhéran envers l’Azerbaïdjan. Il a toujours plaidé pour un Azerabaïdjan étroitement lié à l’Europe.

Le Président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, n’a pas encore réagit à l’assassinat de l’écrivain. Cependant  des graves conséquences  pourraient résulter sur les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Iran. L’Iran qui  reste le principal État soutien du terrorisme s’était dissociée de ce crime. L'ambassade d'Iran à Bakou a nié toute implication dans l'assassinat. Selon les observateurs ce crime signale la présence en Azerbaïdjan d'agents iraniens prêts à commettre des assassinats et d’autres crimes.
Plusieurs rapports journalistiques  ont déjà  révélé les activités secrètes de l'Iran  en Azerbaïdjan  qui est des pays les plus stratégiques en cas d’éventuels attaques préventives contre l’Iran nucléaire.

Ftouh Souhail,
Tunis , le 6 décembre 2011