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11 août 2005

A propos de notre "jingle"

 
Photographie des archives nationales, Jérusalem.
Thomas Edward Lawrence (« Lawrence d’Arabie »), deuxième à partir de la gauche, casque colonial ; au milieu, avec une canne, Sir Herbert Samuel, premier Haut Commissaire britannique en Palestine ; et l’Emir Fayçal, troisième à partir de la droite.
Photo prise à Amman, début des années 1920

 
Les auditeurs fidèles de "Rencontre" auront peut-être reconnu l’air de la bande annonce ou "jingle" : il est tiré du thème du célèbre film "Lawrence d’Arabie" de David Lean (1962), programmé ce lundi après-midi sur France 2. Une splendide brochette d’acteurs, avec Peter O’Toole dans le rôle du héros mythique, Omar Sharif, Anthony Quinn ... Un tel air pour annoncer une émission sur l’Orient et le monde musulman, c’était trop tentant ! Pour la fiche technique de l’air du film : éditeur "Gower Music Inc.", chœur et orchestre du Festival de Londres sous la direction de Stanley Black.

Mais revenons au vrai personnage, qui dérouta tant les historiens : théoricien orientaliste et baroudeur du désert, écrivain romantique et agent secret cynique, Sir Lawrence fut tout cela à la fois, mais avant tout un acteur patriote au service de "sa gracieuse majesté", qui fit accoucher l’Histoire au Proche Orient en aidant la "révolte arabe" contre l’Empire Ottoman à la fin de la Première Guerre Mondiale, et en faisant de la Grande Bretagne la puissance dominante de la région. Ayant deux fers au feu, les Anglais ont soutenu en même temps le projet de "foyer national juif" avec la déclaration Balfour, avant de soutenir les Arabes à la fin des années trente. Mais ( et je l’ai appris il y a peu grâce à l’article que lui consacre "L’Encyclopaedia Judaïca"), T.E Lawrence ne fut pas du tout un antisioniste, au contraire ! Il servit de conseiller et d’interprète lors de l’unique rencontre entre l’Emir Fayçal et Chaïm Weizmann ; et il crut sincèrement en la complémentarité des deux nationalismes. 

J.C