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24 juin 2009

Enfin les vacances : rendez-vous le 12 juillet sur le blog et sur les ondes !


Voici venu le temps de se mettre en « arrêt sur image » pour les visiteurs fidèles, et ceux de passage. Selon mon habitude, j’ai choisi une photo de plage qui fait un peu rêver : celle-ci a été prise quelque part dans la jolie province de l’Algarve au Portugal ... mais ce n’est pas là bas que je serai en vacances : restons un peu mystérieux, et j’espère vous ramener de jolies photos de ce nouveau pays à découvrir.

Double rendez-vous pour le dimanche 12 juillet :
- d’abord sur le blog, où je vous donnerai un petit compte-rendu personnel de l’actualité des dernières semaines - celle du monde musulman ne chôme jamais, mais c’est en Iran que les choses bougent en ce moment, et à ce jour nul ne peut prédire comment finira la véritable révolution qui y a commencé ;
- ensuite à la radio, où je ferai un « direct » sur Judaïques FM avec un invité parfaitement qualifié pour parler de ces évènements, puisqu’il s’agit de Kaveh Mohseni, le responsable du site http://www.iran-resist.org/. Je vous invite, plus que jamais, à visiter régulièrement cette adresse, où vous découvrirez d’innombrables films vidéos et photos, réalisés par de courageux Iraniens utilisant toutes les techniques modernes de communication encore disponibles - mails, SMS, Internet -, alors que les « vrais » journalistes sont consignés dans leur chambre d’hôtel.

Bonnes vacances à celles et ceux qui partent précocement comme moi, bon courage à ceux qui restent, et à bientôt !

J.C

21 juin 2009

Pakistan : mobilisation mondiale contre le terrorisme islamiste nucléaire

Alors que tous les médias parlent en ce moment des troubles secouant la dictature religieuse en Iran, un autre grand danger plane aujourd’hui sur les nations civilisées et il n’est pas le moindre : les Talibans, Al-Qaïda et d’autres groupes islamistes extrémistes tentent de s’emparer de l’arsenal nucléaire pakistanais, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale et des millions de gens. C’est dans ce cadre que les représentants des 27 pays membres de l'Union Européenne se sont réunis ce mercredi 17 juin à Bruxelles pour discuter de la situation au Pakistan, sur fonds des craintes d'une prise de pouvoir par les islamistes extrémistes.

La situation est en effet dangereuse. Les talibans sont sur le point de s’approprier le nucléaire offensif pakistanais. Le "New-York Times" a même rapporté, dans son édition de 19 Mai 2009, que le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, détient des informations sur le risque de voir le Pakistan perdre le contrôle sur son arsenal nucléaire, avivant les craintes de l'administration américaine que les Talibans, Al-Qaïda ou d'autres groupes islamistes extrémistes puissent s'en emparer, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale. Les sites nucléaires situés dans la province "North West Frontier" du Pakistan pourraient tomber entre les mains de réseaux islamistes extrémistes. Cette province a la particularité d’être l’un des bastions des Talibans et d’Al-Qaïda. Les États-Unis ont d'ailleurs préparé un plan d'opération militaire détaillé pour s'assurer du contrôle total de l'arsenal atomique pakistanais, estimé à une centaine de têtes nucléaires, le désarmement des ogives de chacun des sites concernés et leur mise en sécurité.

Devant les Talibans qui progressent dangereusement vers les installations nucléaires, l'armée pakistanaise a lancé une vaste offensive qui dure maintenant depuis le 26 avril 2009 dans trois districts aux mains des insurgés, Lower Dir, Buner et Swat. Déjà 2,5 millions de civils ont quitté les zones de combats de l’armée pakistanaise. Dans la seule région de Swat, le gouvernement a annonce avoir tué 1.100 rebelles.

Le18 mai dernier, l'armée pakistanaise a annoncé qu’elle a réussi à pilonner les repaires des insurgés à Swat et à assiéger Mingora, chef-lieu du district de Swat, où le gouvernement considère que la majeure partie des troupes rebelles est retranchée. Si l'on excepte les autres bastions talibans situés dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane, cette région est la base arrière à partir de laquelle les Talibans ont planifié leurs plans macabres de s'emparer de la capitale nucléaire du pays. Les islamistes intégristes semblent avoir bien reçue une bonne claque de l’armé pakistanaise : selon des sources officielles, plus de mille Talibans sont morts au cours des combats qui les opposés à l'armée ces deux dernières semaines au nord ouest du pays. Le porte parole des Talibans a promis que ses hommes lutteront « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, a rapporté que 700 miliciens armés ont été tués dans la vallée de Swat au cours des 7 derniers jours, et assuré que « les combats se poursuivront jusqu'à la reddition du dernier des Talibans ».

Avant cette vaste offensive, le Pakistan a mis beaucoup de temps à réagir, lorsque les Talibans ont pris le contrôle de la région de Swat en février dernier, y installant la charia, avant d'attaquer la région de Buner, à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad. Cette poussée a surpris le pouvoir pakistanais, qui avait cédé sur les tribunaux islamiques de Swat en échange du désarmement supposé des talibans. Elle a suscité un déclic à travers l'establishment politique et la société pakistanaise, qui appellent à stopper les insurgés islamistes. L'armée a lancé donc cette vaste offensive allant de Buner jusqu’à la région de Swat, jadis paradis des touristes, et qui s’est vidé de dizaines de milliers d'habitants fuyant les violences.

L’insurrection islamiste au Pakistan est susceptible de menacer l'existence même du pouvoir à Islamabad. Barack Obama a demandé au Congrès de débloquer des centaines de millions de dollars d'aide militaire et économique, plus 1,5 milliard par an sur cinq ans, pour aider à monter une stratégie de contre-insurrection comparable à celle menée en Irak. «Notre intérêt stratégique supérieur est d'aider ce gouvernement (...) de stabiliser un Pakistan démocratique», a expliqué le responsable américain Richard Holbrooke. Au Pakistan les autorités ont appelé les populations civiles a évacuer toute la vallée de Swat où se déroulent d'intenses combats entre forces de l'armée régulière et les Talibans pakistanais, accusés de poser de très nombreuses mines dans toute cette région du nord-ouest. Alors que le pouvoir tente d’épargner les populations civiles, les islamistes s’en prennent volontairement à la population civile, comme pour compenser leurs pertes. Le 02/06/09, les forces de sécurité ont libéré 71 écoliers et 9 enseignants qui avaient été pris en otage la veille par les Talibans au nord ouest du Pakistan. Le 14/06/09 ils ont fait exploser une bombe dans un marché de la ville de Dera Ismail Khan, dans le centre du Pakistan, faisant 8 morts et 25 blessés. Le président Asif Ali Zardari ne cesse d’appeler la population de son pays pour s’unir derrière le gouvernement pour la lutte contre Al-Qaïda et les Talibans, qui constituent "une menace commune". Avant de mener leur marche vers Islamabad, les Talibans ont multipliés les alliances. Treize factions réparties dans différentes régions du Nord-Ouest pakistanais se sont alliées au sein du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), ou « Mouvement des Talibans pakistanais », que dirige Baitullah Mehsud depuis le Sud Waziristan, à la frontière afghane. Sans compter aussi l’appui des groupes dirigés par Maulana Fazlullah, dont le beau-père, Sufi Mohammad, a combattu en Afghanistan au côté des Talibans contre les forces américaines.

Pour affaiblir le pouvoir de nuisance des talibans, l'armée pakistanaise a durement attaqué Charbagh, ville importante de la vallée de Swat, dans le nord-ouest du pays, où se cachent des chefs talibans. Les forces de sécurité ont encerclé Charbagh, où des commandants talibans sont retranchés. Islamabad espère que les intégristes vont bientôt mourir de faim. Le chef d'Al Qaïda régional, Mustafa Abu Al-Yazid, a déclaré que ses hommes manquaient cruellement de nourriture et d'armes, ce qui expliquait la faible intensité de leur activité. « Les guerriers sont simplement assis et attendent. Il ne peuvent lutter à cause du manque d'approvisionnement » a déploré Al-Yazid. Il est certain aujourd’hui que le combat de l'armée pakistanaise ne va pas s’arrêter dans la vallée de Swat. L’armée a mené au début de cette semaine les premières attaques aériennes sur un fief taliban dans le district de Pashtoun. Le combat est entrain de se déplacer progressivement dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane.

L’armé Pakistanaise va tenter dans les prochains jours de sécuriser la frontière et les zones tribales pakistanaises, devenues au fil des ans une base arrière d'Al-Qaïda et des Talibans. Durant des années les commandants du Tehrik -e-Taliban Pakistan (TTP) se sont formés au combat en Afghanistan. Au Pakistan, ils ont exploité la pauvreté, l'inefficacité de la justice, les disparités sociales et le ressentiment anti-américain pour recruter des militants. En passant des alliances avec Ittehad-e-Shura-e-Mujahideen, ou « Union des conseils de Moudjahidines », le Mouvement des Talibans pakistanais est devenu un danger considérable pour la démocratie Pakistanaise, mais aussi pour la communauté internationale qui ne toléra pas un terrorisme islamiste nucléaire.

Ftouh Souhail,
Tunis

18 juin 2009

Un cadeau touchant reçu de Tunisie

. La synagogue de La Marsa, près de Tunis

Cela fait plusieurs mois que je n’ai pas eu l’occasion, sur ce blog, de parler de Facebook, ce nouveau terrain de publications et d’échanges ouvert sur le WEB 2 il y a maintenant près de neuf mois ... Alors que j’ai (volontairement) fermé ici les discussions - car je n’aurais guère le temps de répondre à des commentaires venant de partout -, ma page F.B où les articles du blog sont repris en liens est un moyen d’ouvrir les débats, mais dans un cadre plus « soft » car seuls les membres de mon réseau peuvent y participer.

Ce réseau d’amis s’est étoffé au fil des mois ; il comprend plus de 350 personnes aujourd’hui répartis sur plusieurs continents, et parmi eux de nombreux Tunisiens ! Certains d’entre eux sont intervenus lorsque j’évoquais l’actualité - de manière plus brève qu’ici, pour lancer la discussion, ou donc au travers de mes articles -, et hélas celle-ci a été brûlante depuis le début 2009 : opération de Gaza, venue d’Ahmadinejad à Genève, menaces de l’Iran ... les occasions n’ont pas manqué pour confirmer une différence de sensibilité inévitable entre ces ami(e)s et moi-même : mais, la plupart du temps, ceux qui ont exprimé leur opinion sur ma page l’ont fait de façon à la fois respectueuse dans la forme, et modérée sur le fond.

Mustapha. J fait partie de ces amis. Et il vient de m’adresser un cadeau, touchant, que je m’empresse de publier : une photo prise récemment de la synagogue de La Marsa - une charmante cité balnéaire de la banlieue de Tunis !

J.C

17 juin 2009

Iran : une révolte, des photos extraordinaires et bientôt une émission !


Manifestants protestant contre les résultats de l'élection présidentielle,
Téhéran. En haut : photo prise le 13 juin. En bas, le 15 juin

L’actualité en Iran est venue bousculer les articles un peu généraux que je me promettais de publier ici, avant des vacances qui approchent à grands pas ... Jusqu’à lundi, en effet, on pouvait croire que les manifestations n’étaient le fait que d’une minorité d’électeurs déçus, ou la prolongation - dans la rue - de querelles de pouvoir au sein de la République Islamique. La foule immense qui a défié le pouvoir, occupant par centaines de milliers et sur toute sa longueur une des artères les plus longues de Téhéran ; son courage et sa détermination face à une répression féroce qui a déjà fait de nombreux tués ; tout cela prouve que l’on n’en est plus là et qu’il y a, peut-être, l’amorce d’une révolution contre la régime : même le site « iran-resist », tellement méfiant envers les informations en provenance de ce pays, tellement prompt à dénoncer des « faux opposants », en convient : il se passe des choses extraordinaires en Iran, en ce moment !

Les deux photos que j’ai publiées sont tirées de ce site américain, où vous en découvrirez de nombreuses, dont beaucoup de très violentes montrant les sinistres « Bassidjis » (milice des Ayatollahs) matraquant les manifestants.

La grande presse se fait l’écho de cette révolte qui ébranle la République Islamique, et je vous recommande en particulier de suivre, en liens permanents sur ce blog, les dossiers qui lui sont consacrés dans « l’Express » et « Libération », qui ont enquêté sur la gigantesque fraude électorale que tout laissait présager (lire mes articles précédents). Je vous recommande également de lire « La réélection d'Ahmadinejad, un casse-tête persan pour Obama », un excellent article de Pierre Haski publié dans le journal en ligne "Rue89". Dix jours après son discours du Caire, si emprunt de contrition et tellement en retrait par rapport aux idéaux démocratiques des États-Unis, le nouveau locataire de la Maison Blanche va peut-être découvrir un élément oublié dans son programme : l’existence d’un peuple ne se reconnaissant pas dans ses dirigeants ... avec lesquels il souhaitait négocier !

On peut donc rêver à une vrai révolution qui épargnera, peut-être, la guerre effroyable et presque inévitable qu’annonçait un nouveau mandat du « petit Hitler » de Téhéran - et cela, même si le chef du Mossad, Meir Dagan, ne croit pas au renversement de la République Islamique. En attendant, et comme vous l’imaginez, j’ai décidé de consacrer une prochaine émission à ces évènements : ma programmation étant déjà bouclée pour le dimanche 28 juin, ce sera donc le 12 juillet : et mon invité sera Kaveh Mohseni, le responsable du site « iran-resist ».

J.C

15 juin 2009

Dubaï, 2/2 : l’Emirat s’incline suite aux sanctions de la WTA

Les organisateurs du tournoi de Dubaï lâchent et obtempèrent aux sanctions de la WTA (« World Tennis Association »). Ils paieront une amende record de 300.000 dollars US en raison du refus des Émirats arabes unis de délivrer un visa à la joueuse israélienne Shahar Peer. Le directeur du tournoi, Salah Tahlak, en a fait l'annonce dimanche 17 mai, une semaine après le rejet de son appel. Outre le règlement financier, la WTA exige aussi que les représentants israéliens qualifiés pour l'édition 2010 reçoivent leur visa au moins huit semaines avant le début de la compétition. Tahlak a par ailleurs précisé qu'il n'a jamais voulu discriminer les joueurs sur la base de leurs origines ethniques, mais qu'il n'avait aucun contrôle sur des dossiers étatiques. Le 14 février dernier, Peer avait vu sa demande de visa être refusée. En d'autres mots, Shahar ne pouvait pas participer au tournoi parce qu'elle est juive. Rien que ça. L'israélienne Shahar Peer (21 ans, 49e joueuse mondiale) était victime de l’antisémitisme officiel. C’est un antisémitisme que certains pays arabes tolèrent, en se disant qu'il ne les concerne pas.

Le refus du visa d'entrée aux Émirats arabes de l'Israélienne Peer pour disputer le tournoi de Dubaï, était un acte déshonorant pour ce pays et sa vocation soi-disant universelle dans la région. Par cet acte, les Émirats ont tenté de consacrer le droit à l’antisémitisme. Refuser un sportif parce qu'il est juif, cela rappelle des choses du passé. C'est du racisme pur et simple. Qu'on soit juif ou israélien, interdire la pratique d'un sport, ou l'entrée dans n'importe quel pays sous prétexte qu'il (elle) est juif ou israélien, est à notre avis de l'anti-sémitisme pur et dur. Le boycott sportif à l'encontre de sportifs juifs est absolument inadmissible. C'est comme si on vous refusait l'entrée dans un pays sous prétexte que vous êtes catholique ou protestant ou bouddhiste.

Il est fort regrettable que la Fédération Internationale de Tennis mondial, n’ait pas jugée utile de supprimer purement et simplement ce tournoi, compte tenu de refus des Émirats d'accorder un visa pour entrer dans ce pays raciste. L’amende de 300.000 dollars US infligée contre les organisateurs du tournoi de Dubaï nous semble cruellement insuffisante. Compte tenu du comportement inadmissible de la part de ces pays qui se croient tout permis au point de dicter leurs propres lois sur des compétitions sportives internationales, il faudrait créer une « black list » des pays racistes à éviter de fréquenter dans tous les domaines (culturel, sportif, ou autres), comme on l'a déjà fait pour les compagnies aériennes « à risques », par exemple.

La sanction financière qui était prise par la commission mondiale du tennis à l'encontre des Émirats arabes et le blâme qui était formulé contre cet état raciste ne peut dissuader le phénomène d’un antisémitisme « officiel » sans complexe, qui s’étend et qui semble prendre de l’assurance avec les années. Ce pays a beau avoir - grâce aux royalties du pétrole - des immeubles d'architecture futuriste (imaginés selon des plans établis par des architectes occidentaux et bâtis par une main-d’œuvre étrangère férocement exploitée) ainsi que des projets babéliens, il reste un état où le fanatisme et l'obscurantisme islamiques continuent de faire la loi.

Je voudrais enfin que les médias cessent une bonne fois pour toutes de faire passer certaines dictatures islamiques pour des États modérés et ouverts, comme notamment les Émirats Arabes et les États du Golfe Persique. Ces pays sont on ne peut le nier, les plus racistes et extrémistes. Sur les dix-neuf terroristes des attentats des tours jumelles, quinze étaient saoudiens. À méditer !

Ftouh Souhail,
Tunis

14 juin 2009

Elections iraniennes : fin du faux suspense !

Mohsen Rezaï sur le site d'Interpol, image tirée du site "iran-resist"

Comme je l’avais annoncé dimanche 7 juin, les élections présidentielles iraniennes allaient être - une nouvelle fois - une vaste mascarade, les fondements de la politique à la fois intérieure et extérieure de la République Islamique ne pouvant, hélas, pas changer tant que durerait le régime. En fait, elles avaient surtout un sens sur la forme : quel discours le régime des Ayatollahs allait-il tenir en direction du monde, et surtout face à la « main tendue » de l’administration Obama ? La réponse est claire, et elle vient de claquer comme une gifle ... c’est Mahmoud Ahmadinejad, le petit Hitler de Téhéran qui représentera son pays, et il continuera - comme il l’a fait depuis quatre ans - à vomir sa haine antisémite, négationniste et fanatique. Dans le fond, c’est plutôt une bonne nouvelle pour Israël, car il sera plus difficile pour les États-Unis de « faire comme si » un compromis était possible avec l’Iran !

Pour en savoir plus sur la signification de ces élections très soigneusement préparées par le régime, lire sur ce lien l’analyse très complète publiée sur le site « iran-resist ». Site d’où est tirée aussi cette sympathique publication d’Interpol, concernant un des candidats à la présidence, Mohsen Rezaï, poursuivi pour l’attentat de Buenos-Aires contre le siège des institutions juives argentines - un attentat qui avait fait plus de 80 tués. Ce candidat avait été qualifié du surnom de « De Gaulle iranien » par Delphine Minouï, la correspondante du « Figaro » décidément si complaisante envers les Mollahs ; et comme l'élection voulue d'Ahmadinejad, la candidature de Rezaï avait un signification symbolique très claire !

J.C

11 juin 2009

Dubaï, 1/2 : La fin d’un Eldorado arabe

La célèbre "skyline" de Dubaï

Le petit Émirat de Dubaï, à la réussite économique si insolente ces dernières années, est en train de vivre le pire. La chute brutale des prix du Pétrole a paralysé l’économie et la réalité de la crise financière internationale l’a rattrapé de plein fouet, au point que le rêve de Dubaï s’effondre comme un château de carte.

L’insolente prospérité De Dubaï et la notoriété qu’il s’est construite au fils des années et qui en font une destination de plus en plus prisées des Arabes, notamment des Nord-africains qui rêvent de ses pétrodollars, sont désormais sur le point de prendre fin. Plombé par des investissements immobiliers hasardeux, Dubaï s’enfonce dans le marasme. Fin février 2009, malgré l’émission de bonds du Trésor de 20 milliards de dollars pour refinancer sa dette, l’ombre d’une faillite généralisé se rapproche dans ce petit Émirat arabe qui a forgé son image sur le luxe exorbitant et les grattes ciels exotiques. Selon une étude en date du 5 février, 55 % des projets de construction, d’un montant de 582 milliards de dollars, ont été gelés. Et des menaces pèsent aujourd’hui sur les actifs de la plupart des banques. Selon Raed Safadi, chef économiste du gouvernement de Dubaï, la progression du PIB s’établira sous les 2,5% (prés de 9 % estimé en 2008), ce qui signifie que l’Émirat sera incapable de stimuler les dépenses publiques. Les agences de notation ont estimé récemment que la dette de Dubaï atteignait 47 milliards de dollars, soit 103 % de son PIB, précise Mary Nicola, économiste en charge du Moyen Orient à la Standard Chartered Bank . A quoi s’ajouteraient 70 milliards de dollars de dettes dans les comptes des sociétés contrôlées par l’Émirat de Dubaï.

Sous la direction du Cheikh Mohammed bin Rashid Al-Maktoum, Dubaï (un des 7 états des Émirats arabes unis) a invité les gens du monde entier à venir « faire de l'argent » et ils l'ont fait. Environ 83 pour cent de sa population de 1,4 millions d’habitants, sont étrangers. L’Émirat a exploité le boom de l'énergie. Dubaï est devenu célèbre pour la seule piste de ski dans le désert tropical, le seul hôtel 7 étoiles, et la tour la plus haute du monde. La publicité pour les grattes-ciel, par exemple, les présente comme « un exemple sans précédent de coopération internationale » et « un phare de progrès pour le monde entier. ».

Mais si Dubaï a semblé être une exception à la trajectoire musulmane générale, cela n’était qu’éphémère. Depuis six mois, la crise mondiale a ouvert quelques voies d’eau dans ce symbole démesuré de l’économie arabe. L’immobilier, qui devait être la locomotive de l’après-pétrole, est la première victime de la vague de la récession dans les pays du Golfe persique. Et les 800.000 travailleurs immigrés, qui représentent plus des deux tiers de la population de Dubaï, voient le rêve du plein-emploi s’évanouir. Pakistanais, Indiens, Philippins, sont directement exposés au chômage. Tandis que le gel de plusieurs chantiers, comme celui de la tour Burdj Dubaï, tour qui devait dépasser le seuil vertigineux des 1000 mètres, vient d’être décidé. Quand ce n’est pas le chômage technique, c’est le retour au pays d’origine. Car les autorités n’ont pas d’états d’âme. Les chômeurs étrangers ont un mois pour quitter le territoire. Aucune donnée précise n’est officiellement disponible sur l’ampleur de cet exode économique, mais la presse arabe avance le chiffre de 50.000 à 70.000 départs depuis le début de l’année. Des rapatriements que les chômeurs espèrent provisoires, pour ne pas perdre le bénéfice de leur précieuse carte de séjour, valable seulement six mois après leur départ.

Les énormes recettes pétrolières qui ont été versées n'ont nulle part où aller, sinon de plus en plus dans la spéculation immobilière. C'est un grand commerce pour les promoteurs et leurs fournisseurs occidentaux et asiatiques. La formule, de leur point de vue, est très simple : vendre les terres désertiques à des investisseurs « at premium » (à prime). Ensuite doubler les profits par le financement de la construction d'îles artificielles, de lacs, de centres commerciaux. Avec une récession dans le monde entier et le prix du pétrole chutant de plus des deux tiers, nul n'a été touché plus durement que la machine à rêve de Dubaï. Tout comme elle s'était élevée avec panache, elle coule maintenant. Un exemple, comme l'a indiqué Robert F.Worth dans le New York Times : « Avec l'économie de Dubaï en chute libre, les journaux ont rapporté que plus de 3.000 voitures se trouvaient abandonnées partout dans le parc de stationnement, à l'aéroport de Dubaï, laissées par la fuite des étrangers surendettés (qui peuvent en fait être emprisonnés s'ils ne payent pas leurs factures.) Certains ont dit avoir crevé le plafond de leur carte de crédit, et des notes d'excuses ont été fixées avec du ruban adhésif sur le pare-brise. »

Ce syndrome de la voiture abandonnée, et des chômeurs qui perdent leur visa de travail : tout cela a pour effet de réduire les dépenses, de créer des logements vacants et de faire baisser le prix de l'immobilier, dans une spirale descendante qui a laissé des parties de Dubaï - saluée comme la superpuissance économique du Moyen-Orient - ressemblant à une ville fantôme. Les routes de Dubaï, généralement surchargées de trafic à cette époque de l'année, sont maintenant pour la plupart dégagées. Les expatriés sont maintenant en baisse dans le pays .Certains voient cela « comme si c'était une arnaque depuis le début. ». Une spécialiste des Émirats Arabes Unis à l'université de Durham, note que « Quand Dubaï était riche et prospère, tout le monde souhaitait être son ami. Maintenant qu'il n'a plus d'argent en poche, personne ne désire plus être copain avec lui. »

Les prix de l’immobilier, qui ont augmenté de manière dramatique pendant les six années du boom de Dubaï, ont chuté de 30 % ou plus sur les 2 ou 3 derniers mois. Des dizaines de milliers de personnes sont parties, une multitude de grands projets de construction de Dubaï ont été suspendus ou annulés. Le mois dernier les journaux locaux ont rapporté que Dubaï annulait 1.000 visas de travail tous les jours. Certains disent que le véritable chiffre est bien supérieur. Personne ne connaît l'étendue du mal. Au lieu de s'orienter vers une plus grande transparence, les Émirats semblent se diriger dans une autre direction. Un nouveau projet de loi sur la presse considèrerait comme un crime d'endommager la réputation du pays ou de l'économie, passible d'amende jusqu'à un million de dirhams (272.000 dollars). Certains disent que ça a déjà un effet frigorifiant sur les analystes de la crise. La panique est à son maximum à Dubaï. Comme le gouvernement refuse de donner des chiffres, les rumeurs vont bon train, endommageant la confiance et sapant l'économie un peu plus. Les méchantes rumeurs se répandent vite : le Palm Jumeirah, l'île artificielle qui est un des développement phare de la ville serait en train de couler. La vulnérabilité de Dubaï était prévisible. L'establishment avait espéré que de grosses constructions se substitueraient aux hydrocarbures et que la ville serait, du jour au lendemain, un centre financier. Surgis de terre en l’espace en vingt ans, des centaines de grattes-ciel donnent à Dubaï de faux airs de Frankfort ou Manhattan.

Il faut voir ici le résultat d’un aveuglement politique des cheikhs, rois, émirs et leurs amis qui n’ont aucune perception de la vraie richesse qui réside essentiellement, non pas dans le béton armé ou le luxe vulgaire mais dans l’investissement dans l’intelligence humaine. L’État juif par exemple n’a pas de pétrole, mais il a des femmes et des hommes créatifs. Faute de ressources naturelles, les Israéliens misent sur la matière grise. Seulement, voilà les riches émirats, à l’instar de la plupart des pétro monarques de la région, n’ont pas le même attachement pour le savoir et la connaissance que les pionniers juifs en Israël.
Ftouh Souhail,
Tunis

10 juin 2009

Après les élections libanaises : Chawki Freiha sera mon invité le 14 juin


Nous allons poursuivre et achever le tour du Moyen Orient commencé ensemble depuis un mois et demi, et nous allons le terminer par les voisins proches d’Israël mais principalement par le Liban, où se déroulaient dimanche dernier des élections très importantes. Mon invité sera Chawki Freiha, que les auditeurs de notre station connaissent bien, puisqu’il a déjà été plusieurs fois mon invité : il est journaliste, franco-libanais, et responsable du journal en ligne « mediarabe.info ». Nous avons fait ensemble des points réguliers sur la situation dans son pays depuis maintenant trois ans, on avait commencé au moment de la seconde guerre avec Israël, à l’été 2006. Lorsque je l’avais reçu, fin juin de l’année dernière, le Hezbollah et ses alliés venaient de faire une sorte de putsch à Beyrouth Ouest, imposant leur retour dans un gouvernement d’Union Nationale et ils donnaient l’impression d’une force irrésistible, contre laquelle la majorité élue en 2005 n’allait pas pouvoir résister longtemps. On avait vraiment l’impression que la roue de l’Histoire avait tourné à l’envers, et que tous les acquis de « la révolution des cèdres » étaient perdus. Pire encore, peut-être, la montée en puissance de l’Iran au cours des quatre dernières années risquait aussi, par Hezbollah interposé, de transformer peu à peu le pays en annexe de la République Islamique, et on se demandait même si l’avenir n’allait pas être plus sombre que les décennies d’occupation syrienne : or, miracle, contre toute attente c’est la coalition pro-occidentale qui a gagné les dernières élections législatives, et le Hezbollah et ses alliés qui les ont perdues !

Parmi les questions que je poserai à Chawki Freiha :

- C’était la première fois que la Diaspora libanaise pouvait participer aux élections, est-ce que cela a influencé les résultats ?
- Est-ce que la division était surtout profonde chez les Chrétiens, avec en gros d'une part les pro-occidentaux et d'autre part les partisans du Général Michel Aoun, qui avait fait alliance avec le Hezbollah ?
- Comment expliquer la dérive de ce dernier, qui était il y a vingt ans un héros de la résistance anti-syrienne ? Comment expliquer le rejet de l’électorat maronite à son égard ?
- Est-ce que les populations sunnites sont restées fidèles au « Courant du Futur » de Saad Hariri, un des piliers du camp pro occidental, et dont on dit qu’il pourrait succéder à Fouad Siniora au poste de Premier Ministre ? Que s’est-il passé chez les Druzes ? Et puis, surtout, comment ont voté les Chiites, parce que le Hezbollah contrôle militairement les régions de la banlieue sud de Beyrouth, de la frontière avec Israël et de la plaine de la Bekaa, et le parti Amal de Nabih Berri semble complètement satellisé ?
- Quelle est la position globale de la population libanaise vis-à-vis du processus de Paix ? Ce que l’on a vu et entendu depuis un an en provenance de ce pays, même de responsables politiques dits « pro occidentaux » a pas mal écœuré les Israéliens : le gouvernement libanais a refusé d’appliquer la résolution 1701 du Conseil de Sécurité et de désarmer le Hezbollah ; il y a eu la déclaration de Fouad Siniora, disant que le Liban serait le dernier pays arabe à signer la paix ; et il y a eu aussi l’accueil triomphal fait par toute la classe politique libanaise à Samir Kuntar, un terroriste assassin d’enfants libéré l’été dernier.

Soyez nombreux à l’écoute dimanche prochain ! 

J.C

08 juin 2009

Une main tendue en forme de prière, par Caroline Fourest

Introduction :
J’ai eu le privilège de recevoir Caroline Fourest à l’automne dernier, et mon interview avait été enregistrée la veille des élections présidentielles américaines ... l’occasion pour mon invitée de dire, sur une fréquence juive où les auditeurs étaient et restent plus que méfiants vis-à-vis de Barack "Hussein" Obama, le mal qu’elle pensait de l’administration sortante et son souhait de voir le retour des Démocrates à la Maison Blanche ... vous pourrez trouver et écouter les enregistrements en cliquant sur son nom, en libellé. Mais cette brillante journaliste n’est pas du style à succomber aux effets de mode et à "l’Obamania" bêlante qui a contaminé tous les éditorialistes français : je vous invite donc à lire la tribune assez critique, qu’elle a publiée dans le journal "Le Monde" au lendemain du fameux discours du Caire
J.C

Le discours prononcé par Barack Obama au Caire confirme un changement de stratégie face au défi complexe de l’après-11-Septembre, sans toutefois abandonner une formulation très religieuse des enjeux.
Mélangeant dangereusement Bible et western, Bush voulait répondre à l’intégrisme religieux par la guerre au nom de Dieu. Obama, lui, souhaite lutter contre l’intégrisme par le dialogue entre les religions. C’est un net progrès. Mais un progrès qui ne résiste pas à la tentation de privilégier la foi comme langage commun entre l’Amérique et le "monde musulman".
Dans son allocution, le président américain a cité à plusieurs reprises le "saint Coran", la "sainte Torah" ou la "sainte Bible", rendu hommage aux prophètes Moïse, Jésus et Mahomet, en ajoutant que "paix et bénédiction soient sur eux", avant de souhaiter la paix parce que "Dieu le veut". George Bush voulait faire la guerre en Irak parce que "Dieu le lui avait demandé". Le Dieu d’Obama est donc plus pacifiste que celui de George Bush. Tant mieux. L’incantation reste néanmoins risquée. Car, si Dieu est derrière tout ça, que s’est-il passé ? Dieu a-t-il changé d’avis ? La Maison Blanche a-t-elle changé de ligne directe ? Mais, au fait, qui nous dit qu’elle a une meilleure liaison qu’Al-Qaida ?
Emettons plutôt l’hypothèse que Dieu n’a rien à faire là-dedans. Simplement, les équipes d’Obama n’ont pas trouvé de meilleur technicien pour rétablir la ligne téléphonique entre Washington et Le Caire. De fait, les passages les plus applaudis furent ceux où le président américain a cité le "saint Coran". Conformément à la tradition américaine, qui pense la question du voile sous l’angle de la liberté religieuse, le président américain a cru également devoir désigner un ennemi commun : ces affreux pays laïques qui interdisent à une musulmane de se couvrir la tête.
Personne ne lui reprochera d’avoir tenté d’aplanir les divergences en cultivant les convergences entre l’Amérique et le monde musulman. Sauf si ce dialogue se fait au détriment de la sécularisation. Car c’est bien la laïcité et non le seul respect de la liberté religieuse (ou même du pluralisme religieux) qui pourra stopper le cercle infernal nourrissant l’intégrisme.
Aux Etats-Unis, le recours systématique à Dieu en politique favorise la droite religieuse. C’est la même chose, en pire, dans les pays musulmans. Convoquer l’islam au service de la politique n’y a jamais permis de faire reculer le fanatisme, bien au contraire. Lorsque l’islam est religion d’Etat, les plus fondamentalistes finissent toujours par apparaître comme une alternative légitime, chaque fois que l’Etat faillit. Ce qui rend très dangereux de démocratiser avant de séculariser. Puisque les islamistes font un tabac à la moindre bouffée démocratique. Ceux qui s’en sortent le mieux, comme la Turquie, ont d’abord sécularisé, puis démocratisé. Même au pouvoir, les islamistes turcs sont contenus par la Constitution laïque. Tandis qu’en Egypte, où la sécularisation recule, une victoire des Frères musulmans servirait de signal à tous ceux qui rêvent d’instaurer la théocratie par la voix démocratique. La seule solution semble de séculariser, puis de démocratiser, sans laisser participer aux élections des partis utilisant le scrutin électoral en vue d’instaurer une dictature, qu’elle soit religieuse ou laïque.
Cela n’interdit pas de dialoguer avec tous les acteurs de ce cercle infernal, qu’ils soient autocrates ou théocrates. A condition de ne jamais oublier qui sont les vrais alliés des démocraties : ceux qui ne supportent plus ni les uns ni les autres. Ces démocrates laïques ne seront jamais en position de force sans une véritable sécularisation. D’où l’importance de s’adresser au monde musulman en lui parlant le langage de la raison et non celui de la religion. Si le plus brillant des présidents américains ne peut s’y résoudre, l’Europe, elle, ne doit surtout pas laisser cette tonalité s’éteindre.

Caroline Fourest
« Le Monde », 5 juin 2009

07 juin 2009

Elections iraniennes : une photo qui veut dire beaucoup ...


Les dirigeants de la République islamique d'Iran réunis pour célébrer la "révélation de Mahomet". De gauche à droite : Larijani, Rafsandjani, Khamenei, Ahmadinejad et Jannati
(photo tirée du site "iran-resist", 31 juillet 2008

Quelques mots, d'abord, à propos du contexte de cette photo : le régime des mollahs fêtait la révélation de Mahomet, et ce fut l’occasion pour Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution islamique de faire un discours de politique générale, où il a comparé l’obstination nucléaire du régime à la pugnacité dont a fait preuve Mahomet pour vaincre ses adversaires. Sur une estrade dominant une salle composée des cadres du régime et de leurs épouses, Khamenei était assis sur une chaise haute entouré des quatre plus hauts responsables du régime assis par terre derrière lui : le président (Ahmadinejad), le chef de l’assemblée des experts (Rafsandjani), le président du Conseil des gardiens de la constitution (Jannati) et le président du Parlement (Larijani).

C’est le vendredi 12 juin qu’auront lieu les prochaines élections présidentielles en République Islamique d’Iran. Une échéance électorale présentée comme cruciale par nombre d’experts orientalistes qui aimeraient voir battu le « conservateur » Mahmoud Ahmadinejad par un « modéré », rendant ainsi possible un compromis historique avec les États-Unis.

Les lecteurs réguliers du site d’opposition « iran-resist » (en lien permanent), sont régulièrement informés des multiples manipulations médiatiques du régime du Mollahs, manipulations souvent réussies : ainsi le grand public pense effectivement que le Chef de l’État est le leader du pays, alors que le vrai pouvoir est entre les mains du « Guide suprême de la Révolution », poste taillé sur mesure par l’ayatollah Khomeiny et qui est actuellement détenu par le « Sayed » (descendant du Prophète) Ali Khamenei : cette photo, tirée du même site, est donc troublante de vérité par sa symbolique : il y a celui qui est assis, et ceux qui sont accroupis à ses pieds !

On se reportera au petit résumé des institutions iraniennes - bien tortueuses - dans cette page de Wikipedia : vous y trouverez la liste des attributions du « Rahbar » (« Guide suprême »), et les rouages du fameux « willayat al faqih » (« gouvernement des sages »), qui donne toutes les clés du pouvoir au clergé chiite ... les « laïcs » comme Ahmadinejad n’étant pas forcément les moins fanatiques !

J.C

05 juin 2009

Polygames saoudiens contre femmes pilotes !

La championne tunisienne de motocyclisme
Hamida Saklaoui

Une fois de plus les polygames de l’islam imposent leurs lois par la force des pétrodollars.

Les « motardes » tunisiennes ne seront pas autorisées à participer aux premiers championnats arabes, a fait savoir la Fédération arabe de motocyclisme ce lundi 25 Mai. Cette décision a suscité de fortes réactions de la part des sportifs tunisiens. La pilote internationale d’origine tunisienne Hamida Saklaoui a condamné l'interdiction faite aux femmes pilotes de participer aux prochains championnats arabes. L'équipe nationale tunisienne est la seule équipe arabe à comporter des femmes pilotes. Et elles ne sont pas ravies de cette décision. Cette décision a été prise sous pression de l’Arabie Saoudite, où les femmes ne sont pas autorisées à conduire. La Tunisie est la seule voix à s'élever contre cette décision, car l'Arabie Saoudite a une grande influence sur la fédération du fait du montant de sa contribution.

Dans la rue, de nombreuses personnes se sont dites surprises par cette décision. « Comment de telles décisions peuvent-elles être acceptables alors que le championnat se court en Égypte ? », demande la pilote tunisienne championne du Maghreb. « Ils peuvent faire appliquer leurs lois et leurs règlements à l'intérieur de leurs frontières. Mais nous imposer ces lois est une chose que personne ne peut accepter ». « Cette décision a été prise pour ne pas embarrasser certains pays du Golfe, où les femmes ne sont pas autorisées à conduire », a déclaré Chakib Brahmi, président de la fédération basée en Tunisie, lors d'une conférence de presse. Il a indiqué que les instances dirigeantes de la fédération arabe avaient annoncé aux concurrentes tunisiennes la décision d’interdire à la pilote tunisienne de participer aux championnats arabes

La fédération arabe de motocyclisme avait pris cette décision rien que pour satisfaire l’Arabie Saoudite. Il faut rappeler que ce pays est le seul au monde ou les femmes ne sont pas autorisées à prendre le volant et à conduire une voiture comme toutes les femmes du monde.
Il y a déjà trois ans l'Arabie Saoudite avait interdit à un pilote des Émirats arabes unis de participer car l'assistant de ce pilote était une femme russe !

Voilà donc où nous sommes en 2009 ; ce sont les polygames saoudiens qui dictent leurs lois maintenant aux autres pays et empêchent les femmes émancipées d’autres pays arabes de participer aux championnats. Cette décision nous rappelle qu’en Arabie saoudite la femme musulmane, qui n'a ni le droit de réfléchir, ni de vivre sa vie, ni de conduire une voiture n'existe que par son ventre chez l'homme saoudien, et encore si elle fait des garçons. Cette décision nous rappelle qu’en Arabie saoudite il y a des femmes brûlées au vitriol, des fillettes violées, lapidée, des enfants entraînés au suicide au nom de l'islam, du Coran, de Allah, de la Charia.. Cette décision nous rappelle qu’en Arabie saoudite, où on se réclame d’Allah et de son Prophète, les femmes sont traitées pires que des objets : on les marie lorsqu'elles ne sont même pas pubères, avec un homme qui pourrait être leur grand-père! Elles sont obligées de porter des vêtements humiliants. Cette décision nous rappelle aussi qu’en Arabie saoudite les femmes sont poursuivies, jugées, condamnées au nom de la religion, au nom des traditions, au nom de lois rétrogrades de la Charia. La sentence la plus abominable est la lapidation. Des femmes accusées d'adultère sont condamnées à mort par jet de pierres. Cette atrocité est encore légale et pratiquée dans ce pays. A l’aube du 21ème siècle les massacres et les exactions perpétrés à l’encontre des femmes par les polygames saoudiens se perpétuent ouvertement ou dans l’ombre en Arabie Saoudite. Dans ce pays les jeunes femmes sont mariées de force, subissent d'atroces mutilations, violence domestique, violence sexuelle, inceste et crimes d’honneur sont largement répandues.

Savez vous aussi que les Saoudiens ne dictent pas seulement leurs lois moyenâgeuses aux Arabes mais aussi aux Européens. Eh oui ! Lors des consultations gynécos des femmes saoudiennes en France les médecins doivent non seulement se protéger contre les agressions (et pas seulement verbales) des maris délirants sur place, exigeant des statuts particuliers pour eux uniquement, mais les dits médecins doivent aussi se masquer !

Savez vous aussi autre chose à propos du mariage en Arabie Saoudite : les polygames arabes ont le choix entre deux méthodes islamiques : l’une prévoit et encourage le mariage à l’essai ; on peut prendre à l’essai une femme, et si l’homme décide qu’elle ne donne pas satisfaction il peut la renvoyer chez ses parents. La deuxième est ce qu’on appelle « l’ouzir » en arabe, c’est un gardien qui oblige si nécessaire la femme au devoir conjugal au besoin en l’attrapant pendant que le mari ... ce sont ces dispositions qui permettent aujourd’hui aux islamistes de mener la belle vie ! Sans oublier les pédophiles refoulés qui peuvent s'en donner "à cœur joie" avec des fillettes de 9 ans et même moins (1).

Savez vous enfin que les pieux Saoudiens et autres habitants des pays du Golf (pas de "e", c’est volontaire) se retrouvent en masse chaque année en Thaïlande pour profiter de l'alcool et des prostituées et une fois de retour chez eux hypocrisie et islamisme reprennent leurs droits ?

Ftouh Souhail,
Tunis

(1) En Arabie saoudite le grand mufti Abdelaziz al Cheikh, la plus haute autorité religieuse du pays, a estimé dans fatwa rendue le 16 janvier 2009 qu'une fillette âgée de 9 ans pouvait être mariée !

02 juin 2009

Israël : exercices de défense passive à l'ombre des missiles

Délais pour rejoindre les abris en cas d'attaques de missiles
Source : Ministère de la Défense, "Home Front command"
(cliquer sur l'image pour agrandir)

Une image vaut mieux que de longs discours ... celle-ci est hélas connue de millions d’Israéliens, qui vivent depuis dimanche et jusqu’à jeudi prochain les plus grands exercices de défense passive jamais organisés : l’armée, la protection civile et les différentes entités concernées en cas d’attaques massives par des missiles ennemis, vont tester leur coordination si une pluie de missiles tombait sur les grands centres urbains du pays, en provenance à la fois de l’Iran, de la Syrie, du Hezbollah et du Hamas depuis Gaza.

On trouvera dans cet article du "Haaretz", à la fois un petit résumé des simulations d’attaques qui permettront de tester les réactions de la population et des premiers secours, et une courte vidéo les illustrant. A noter qu’il est exceptionnel qu’un pays se livre à de tels exercices impliquant les civils, et que 70 attachés militaires étrangers assisteront au « debriefing ». Mais à noter surtout cette carte, qui est assez impressionnante : les habitants du centre du pays (qui regroupe dans le « grand Tel Aviv » environ 2 millions de personnes et l’épine dorsale de l’activité économique) n’ont que 2 minutes pour se mettre à l’abri ! 

J.C

01 juin 2009

Les mariées étaient en blanc ...


Le sourire du mois
- juin 2009

Merci à nouveau à Marie G. pour m’avoir envoyé cette photo, et l’occasion de vous faire sourire à nouveau ... Pakistan ? Afghanistan ? Cette image circule depuis un moment sur Internet, mais je n’en sais pas plus. Sinon qu’il s’agit d’un mariage collectif, que les époux ont l’air ravis et qu’il est difficile de connaître l’avis de leurs (heureuses ?) compagnes !

J.C