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29 mai 2005

L’Amérique, l’Europe et le Moyen-Orient : le Directeur de la Fondation pour la Recherche Stratégique sera notre invité le 19 juin


François Heisbourg, Directeur de la « Fondation pour la Recherche Stratégique » (site : http://www.frstrategie.org/ ) a déjà été l’invité de « Rencontre ». C’était le 16 mai 2004, et le thème était « Al-Qaïda, les Musulmans et nous ». Il nous parlera le 19 juin prochain de son dernier ouvrage : "La fin de l'Occident ? L'Amérique, l'Europe et le Moyen Orient" (Editions Odile Jacob, prix 21 E). Un livre passionnant, écrit par un expert rigoureux et sans parti pris, une qualité de plus en plus rare lorsque l’on aborde des sujets brûlants. Plaidant pour une politique européenne vigoureuse face aux défis du monde contemporain, il souhaite une relation transatlantique renouvelée où l’Europe et les Etats-Unis seraient solidaires face aux menaces de l’extrémisme islamiste, tout en jouant chacun leur partition. « Remettant les pendules à l’heure », il rappelle combien les uns et les autres ont leur part de responsabilité, en acceptant en particulier l’absence de liberté en terre musulmane, dans la mesure où leurs intérêts économiques ou géostratégiques y trouvaient leur compte. Critique de l’intervention américaine en Irak et de « l’unilatéralisme » de l’administration Bush, il démonte aussi les discours d’un antiaméricanisme primaire qui ont conquis les opinions publiques, française en particulier. Sévère également pour la politique de colonisation israélienne dans les Territoires occupés, il dénonce aussi l’absence de toute compréhension pour les besoins de sécurité d’Israël et de toute empathie pour les souffrances de son peuple. Enfin, comme nos auditeurs l’avaient déjà entendu l’année dernière, il souligne la réalité terrifiante du terrorisme d’Al-Qaïda, et la nécessité de se préparer au pire.

Un entretien qui s’annonce passionnant, donc rendez-vous le 19 juin sur Judaïques F.M !

J.C

Merci !

- Merci à toutes celles et tous ceux qui ont bien voulu rendre visite à ce « blog ». Depuis le 5 mai dernier, lorsque j’ai installé un outil fiable de comptage ( le petit logo « sitemeter », permettant bien sûr de ne comptabiliser que les visiteurs extérieurs ), j’ai relevé 214 entrées sur ce site, pour 326 pages visitées. Soit une moyenne de 10 visites par jour, ce qui n’est pas mal quand on pense aux millions de « blog » référencés. Un petit rappel à l’attention des « surfeurs pressés » : allez jeter un coup d’oeil aux archives des 3 mois précédents ! 
- Merci ensuite à trois sites amis : harissa.com, col.fr et sefarad.org qui ont eu la gentillesse de mettre l’adresse de « rencontrejudaïquesfm » en lien, ce qui permettra à leurs lecteurs qui ne connaissent pas encore l’émission de nous découvrir.
- Merci enfin à tous les sites de référencement qui ont placé notre adresse dans la rubrique « radio », « média » ou « divers », ce qui contribuera je l’espère à élargir notre audimat : « zone-annonce », « monsurf.com », « ousurfer », « homepage.org », « meilleur du web », « actuliens », « monwebmaster.com », « le moteur recherche web », etc... j’en oublie, certainement ! J’espère bien sûr que les « grands » moteurs de recherche permettront ensuite de trouver notre adresse à partir de quelques mots clés. D’ores et déjà, il est possible de trouver un lien sur notre site à partir de la simple référence « judaïquesfm » (notre radio) et ce sur les moteurs « Google » et « Yahoo » ». 
- Reste bien sûr à vous convaincre, amis lecteurs et/ou auditeurs, de rester fidèles à ce blog, en l’enrichissant le plus souvent possible de nouvelles rubriques. Le plus simple : mettez l’adresse en favori. Il y aura, je l’espère, de nouveaux articles au moins une fois par semaine : bien sûr, l’annonce des nouvelles émissions (fréquence : 2 par mois) ; quelques comptes rendus d’émissions passées ; des photos de nos invités ou portant sur nos sujets ; quelques infos sur « Judaïques FM » ; et puis, une série de nouvelles rubriques, dont je ne vous donne que le titre, histoire d’aiguiser votre curiosité : « blog en stock » ; « une toile sur la Toile » ; « le sourire du mois » ; « surf pour la Paix » ; « photo pas vue » ...
Merci pour votre fidélité, et à bientôt !

J.C 

24 mai 2005

Ghriba miraculeuse : 1000 Israéliens s'envoleront pour Djerba

 
Photo de la vénérée Ghriba, Ile de Djerba, tirée du site www.Cap-Tunisia.com

Un millier d’Israéliens vont décoller dans les prochaines heures de l’aéroport de Tel Aviv vers les rivages de la Tunisie, un pays qui n’a pas (encore) de relations diplomatiques ouvertes avec l’état juif. Originaires de ce pays pour la plupart, ils vont participer au pèlerinage annuel de la Ghriba, qui se déroule autour de la plus ancienne Synagogue du Monde, bâtie après la chute du Premier Temple sur l’île de Djerba. Tous les ans, les « Tunes » du Monde entier viennent par milliers en pèlerinage à l’occasion de la fête de « Lag Baomer ». Et, à partir du jeudi 26 mai au soir, ce seront à nouveau les rituelles bougies allumées, chants de louanges aux vénérés Bar Yochaï père et fils et odeurs de méchoui. Un des derniers symboles de la coexistence passée entre Juifs et Arabes, un trop beau symbole que les tueurs d’Al-Qaïda ont voulu gâcher il y a trois ans avec l’attentat contre l’enceinte de la vieille Ghriba. La présence de touristes israéliens à cette occasion est comme le baromètre de la normalisation entre leur pays et le Monde arabe. J’ai pu en voir en 1996, c’était dans le cadre d’un beau voyage organisé par mon ami Bernard Allali, Président de l’association A.T.P.J.T, et nous avions pu entendre parler hébreu dans les ruelles du souk, impression encore surréaliste pendant les années 1990. Et puis, l’extraordinaire était devenu monnaie courante, avant que la violence ne revienne au Proche Orient. 
Puisse ce retour en terre tunisienne conforter la trêve qui l’a permis !

A noter enfin le "blog" d'un sympathique collègue tunisien dont un article est consacrée, justement à la Ghriba et au pèlerinage de cette semaine.
Il s'appelle Zizou, son adresse : www.zizoufromdjerba.blogspot.com. Allez lui rendre visite !

J.C

22 mai 2005

Une Egyptienne écrit dans l'édition internationale du "Jerusalem post"

L’Egypte, état arabe le plus peuplé, cœur de la culture moyen-orientale pendant des décennies, est sur le chemin obligé de la paix au Proche-Orient. « Rencontre » a traité seulement deux fois de ce pays-clé, en juillet 1999 avec Ahmed Youssef, correspondant à Paris du journal « Al Ahram », et en décembre 2004 avec l’expert en géopolitique Frédéric Encel. Il faudra en reparler, certainement plusieurs fois !
Madame H’ayat Alvi-A’ziz est un professeur spécialiste dans le Moyen Orient et les études islamiques à l’Université Américaine du Caire. Elle a courageusement publié un article dans le numéro du 8 au 14 avril 2005, de l’édition internationale du journal israélien « Jerusalem Post » (adresse : http://www.jpost.com/), alors que malgré le réchauffement des relations diplomatiques de tels échanges sont encore mal vus par ses collègues. Mais ce qu’elle a écrit est encore plus courageux, puisqu’elle dénonce l’utilisation de la religion pour éluder l’examen des vrais problèmes qui minent les sociétés égyptienne et arabes. Elle s’exprime ainsi à contre courant de sa propre opinion publique, fortement travaillée par la propagande islamiste. Ecoutons la .
« Personne ne parle des problèmes quotidiens qui nous assaillent. Les sermons se moquent de notre santé, comment obtenir de meilleurs soins, comment purifier l'environnement, comment réduire l'analphabétisme, comment améliorer notre niveau de vie ou contribuer au progrès et au développement de la société. Non! Ces défis ne sont pas dans les prêches, pourtant on en parle dans le Coran. Le silence qui couvre les problèmes humains qui nous envahissent est l'image d'une "crise de rejet de la modernité" par les sociétés musulmanes du Moyen Orient, d'Asie du Sud et même d'Occident. Les seules préoccupations concernent la pratique religieuse, les règles d'habillement, les principes de morale, la séparation des sexes et, eh oui !, la condamnation systématique des Etats-Unis et d'Israël »
 Pour lire l’article complet : cliquer ici.

Merci à Albert Soued pour avoir permis ce lien sur ce blog. Albert Soued produit le site http://www.nuitdorient.com/, et réalise la traduction de dizaines d’articles passionnants découverts dans la presse internationale. Dans la rubrique « lumières », aller voir en particulier les publications d’intellectuels musulmans démocrates et partisans de la Paix.

J.C

19 mai 2005

Quand le Roi de Jordanie et Elie Wiesel travaillent ensemble pour la Paix : des dizaines de Prix Nobel réunis à Pétra les 18 et 19 mai

 
Le Roi de Jordanie écoutant Elie Wiesel, cliché AP tiré du site www.cyberpresse.ca

Elie Wiesel a de la suite dans les idées : en 1988, il avait réuni 75 Prix Nobel en France, à l’invitation de François Mitterrand. 17 ans après, ayant sympathisé avec le Roi Abdallah de Jordanie rencontré dans le cadre du sommet de Davos, il a organisé avec le Souverain un nouveau colloque réunissant des dizaines de Prix Nobel, venus réfléchir sur l’avenir du Monde à proximité des ruines de la cité antique de Pétra. Le penseur juif devenu le symbole de la mémoire de la Shoah, et le Souverain musulman de l’état le plus pacifique de la région ont uni leurs efforts pour réaliser cette réunion exceptionnelle. Le thème : « Un Monde en danger ». Sont venus aussi le Vice Premier Ministre d’Israël Shimon Peres, l’ancien Président américain Bill Clinton, le Dalaï Lama, l’acteur Richard Gere, et bien sûr des Prix Nobel de la Paix, de Littérature, de Médecine ...

J.C

16 mai 2005

Mon ami André Nahum, "collègue" de Judaïques F.M

Sidi Bou Saïd, source : site http://www.harissa.com/

Comment parler de relations judéo musulmanes sans penser à André Nahum ? J’ai eu la chance de le connaître il y a 28 ans, il avait à peu près mon âge d’aujourd’hui, et il venait de publier "Partir en Kappara", autobiographie relatant le commun héritage de toute une communauté, en l’occurrence la mienne, celle des Juifs de Tunis : une vie tranquille, ensoleillée, entre siestes et rituelles vacances à quinze kilomètres du domicile, dans un Pays où la mer était toujours proche et où la fin du bonheur semblait infiniment lointaine ; et puis, comme deux coups de canons venus gâcher définitivement la fête, l’histoire qui s’invite à la table de « Tunes » bien surpris, en 1961 la guerre de Bizerte, en 1967 celle des Six Jours ; et puis vint le temps des valises, du bateau, de l’exil à jamais illustré dans ma mémoire par une photographie de départ découverte sur un autre livre qu’il publia, un album de photos toutes accompagnées de légendes bouleversantes d’à propos, et qui s’appelait "L'étoile et le jasmin". Pauvre, pauvre petite étoile des Juifs, retrouvant sur une sordide terrasse de café de Belleville un peu de la terre perdue, le temps de respirer une bouffée parfumée ! 
« L’étoile et le jasmin » est devenu le titre de l’émission littéraire qu’il anime tous les lundis à 21 heures sur Judaïques FM. Malgré un « jingle » immuable et oriental, André a une thématique beaucoup plus vaste que celle de « Rencontre », et j’admire son énergie de - toujours jeune - retraité, qui le fait avaler des bouquins sans faiblir et interviewer sans faillir les plus grands écrivains, les personnalités les plus illustres, de la regrettée Françoise Giroud au Directeur de la rédaction du "Figaro Magazine". 
Mais André Nahum, c’est aussi le billet du chroniqueur politique du mercredi matin, cinq minutes qui le voient synthétiser toute l’actualité du Proche Orient avec à la fois lucidité et optimisme, percutantes chroniques dont il tira, en un premier bilan, un livre, "Israël-Palestine, l'heure de vérité" (Editions Safed, 2001). 

André Nahum a enfin été le Romain Bouteille d’un « café de la gare » judéo-tunisien dont les Clavier et Lhermitte se seraient appelés Kakou ou Boujenah, le père spirituel d’un folklore encore complexé dans les années 70, une sorte d’archiviste autoproclamé de siècles de traditions populaires, miraculeusement retrouvées et notées, au hasard de ses visites de médecin dans les appartements de Sarcelles. Les relations judéo-musulmanes, hélas, hélas, ne sourient pas encore dans nos esprits comme le petit marchand de jasmin illumine une des photographies de son album déjà jauni. Et mon ami, l’infatigable « collègue » de Judaïques F.M, nous explique chaque semaine pourquoi, en espérant comme moi des temps meilleurs ! 
Pour découvrir la bibliographie d’André Nahum, et lire quelques uns des savoureux proverbes judéo-arabes dont il fit la compilation, aller sur le site de « Harissa », le site des Juifs de Tunisie.

J.C

12 mai 2005

Afghanistan : quel avenir pour la burqa ?

 
Femme afghane et enfant, région de Parwan, photo prise par un soldat américain

Un de mes grands regrets est de n'avoir pas - encore - consacré d'émission à l'Afghanistan. Nous avons parlé du Pakistan proche avec un des très rares journalistes israéliens à avoir pu s'y rendre (Gideon Kouts, en janvier 2002), nous avons évoqué les courants islamistes de cette région avec l'orientaliste Antoine Sfeir en février 2003 ... ce sera donc pour une prochaine émission.

Pour revenir à cette photo, je recherchais donc en surfant sur le Web un cliché de l'infâme burqa, cette prison mobile de tissu aux couleurs chatoyantes. Et je suis resté sous le choc de ce cliché, pris par un anonyme soldat américain bien longtemps après que les Talibans eurent été balayés de Kaboul. Le petit enfant (disons que c'est une petite fille, le symbole serait trop beau !) porte un chapeau blanc à larges bords d'une grande banalité, photographiée seule elle pourrait être de n'importe quelle origine ou religion ; et la banalité de sa tenue devrait décevoir tous ceux qui hurlent contre "l'uniformisation du Monde" au nom d'une soit-disant "défense des identités culturelles", lorsque la modernité vient s'infiltrer dans l'univers des tchadors, hijabs et autres uniformes de l'asservissement féminin ... Il faudrait agrandir le cliché pour deviner ce qu'exprime son jeune regard, pour appréhender comment elle se sent contre ce corps momifié vivant ; mais heureux présage, elle regarde ailleurs, la tête détournée, comme pour oublier la burqa de sa maman !

J.C

11 mai 2005

"Rencontre" ... à la rencontre de nos auditeurs

Les producteurs de l’émission ont eu la chance de rencontrer deux fois notre auditoire depuis le début de l’année. Invité avec mon ami Emile Moatti, nous avons en effet donné deux conférences à l’invitation des « Clubs de l’Amitié Juifs d’Ile de France », le 20 janvier à la Synagogue de la rue Copernic et le 10 mai au Centre Communautaire d’Antony. Merci à Colette et Michel Finifter, à Michèle Laïk, qui ont organisé ces manifestations, nous permettant de parler à des dizaines d’invités et de répondre à leurs questions ! 

Toute prise de contact direct est intéressante, et j’en ai retenu plusieurs enseignements. Tout d’abord, la série « Rencontre » a des auditeurs très fidèles, cela est vraiment touchant, et j'espère bien sûr que ceux qui ne nous connaissent pas auront eu envie de découvrir l'émission en nous écoutant ; ensuite, les gens semblent surpris par l’espérance qui nous anime l’un et l’autre, alors que nous travaillons dans des domaines différents, mais complémentaires - le dialogue inter religieux pour Emile, avec les Chrétiens puis les Musulmans, et cela depuis plus de vingt ans ; la vulgarisation de « l’orientalisme » en ce qui me concerne, pour élever un peu le débat et sortir du « choc des ignorances ». En écoutant certaines critiques, on se dit qu'il y a malheureusement des murs de méfiance, d'incompréhension, de scepticisme ... mais ces murs peuvent, au moins, se fissurer un peu ; en témoins directs, nous avons raconté nos expériences de dialogues, et rapporté les propos étonnants entendus lorsque la confiance s'établit, en privé ou à micro ouvert ; en militants bénévoles et fidèles de notre Communauté, nous avons rappelé combien ces petits cailloux semés, même sur une longue et difficile route, sont bénéfiques, par contraste avec les propos aigris et désespérés trop souvent entendus sur les "antennes libres" du 94.8 FM !

Pour les associations ou communautés intéressées par une conférence, contactez nous en écrivant à l’adresse rencontre@noos.fr.

J.C

08 mai 2005

Florence Aubenas, une photo inédite


Un site consacré au monde musulman ne peut ignorer l’actualité la plus largement connue du grand public. L’inquiétude pour le sort de Florence Aubenas et de son interprète Hussein Hanoun El Saadi est - heureusement - quotidiennement entretenue par les journaux, les chaînes de télévision et les mairies qui ont affiché leurs portraits à travers toute la France. L’enlèvement, la séquestration, le silence depuis le bouleversant appel au secours de la jeune femme, filmée par des preneurs d’otages cyniques et sadiques, ont bouleversé les consciences. Un site Internet a été créé par le Comité de soutien dédié à cette action, cliquer sur le lien http://www.pourflorenceethussein.org/. Un site écrit par un journaliste (même et modestement amateur) ne peut pas ignorer les risques courus par les « vrais » reporters, ceux qui peuvent être assassinés en allant recueillir la réalité du terrain.

Cet enlèvement m’a, en plus, rappelé un souvenir personnel en rapport avec notre émission. J’avais eu la chance de faire au printemps dernier la connaissance de Nicolas Hénin, correspondant de Radio France en Irak. Nous avions convenu d’une émission avec interview au bout du fil à Bagdad, une première pour la fréquence juive de Paris. Puis vinrent les vacances, et l’intérim de Nicolas Hénin fut assuré par Christian Chesnot - qui eut ainsi la malchance d’être enlevé à sa place, avec Georges Malbruno ! A son retour, Nicolas Hénin fut prudemment déplacé sur Amman, et c’est depuis la capitale jordanienne que nous l’avons eu comme invité, c’était le 14 novembre dernier. Les deux journalistes français n’avaient pas encore été libérés, et c’était avant la disparition de Florence Aubenas. 
Un dernier mot sur la photo que j’ai choisie pour illustrer ce « blog ». Je n’ai pas voulu reprendre le cliché reproduit à des dizaines de milliers d’exemplaires, celui où elle sourit dans son bureau de « Libération ». Dans cette photo inédite, elle est radieuse, debout dans une rue à Paris ou ailleurs, mais en plein air, cet air libre dont la privent ses lâches ravisseurs. Elle semble à l’aise comme toute jeune française ou occidentale, tête nue, pouvant aller là où bon lui semble : exactement ce que ne supportent pas les fanatiques preneurs d’otages !

J.C

02 mai 2005

Le 5 juin, l'historien Ygal Bin-Nun fera des révélations sur les relations secrètes Israël-Maroc

Ygal Bin-Nun

Ygal Bin-Nun est un historien israélien, enseignant et chercheur à l’Université Paris VIII. Ses travaux nous permettent de découvrir les prémices des relations israélo marocaines, de la fin des années cinquante au début des années soixante, alors que le rejet de l’état juif par le monde arabe semblait à la fois massif et éternel. La consultation d’archives déclassifiées peu à peu, quarante ans après, nous font découvrir comment vont s’établir des canaux secrets de négociation entre le gouvernement marocain, des diplomates israéliens et des agents du Mossad ; quel fut le rôle des responsables de la communauté juive, et comment fut organisé le départ, massif et bien organisé, de centaines de milliers de personnes vers Israël ; comment tous les leaders marocains, y compris Mehdi Ben Barka qui fut le grand rival du Roi Hassan II, cherchèrent de façon très étonnante l’appui d’Israël à une période où la monarchie chérifienne passait par une période très agitée au lendemain de l’Indépendance ... Ygal Bin-Nun vient de présenter ses travaux lors d’un cycle de conférences au Centre Communautaire de Paris, où j’ai eu le plaisir de faire sa connaissance. En attendant la publication de son prochain livre en langue française (il vient de faire éditer en langue anglaise un ouvrage intitulé : "Psychosis or an ability to foresee the futur ? The contribution of World Jewish Organisations to the Establishment of Rights for Jews in Morocco 1956-1961", Editions REEH European Journal of Hebrew Studies 2005), les auditeurs de Judaïques F.M auront la primeur de ses passionnantes révélations !

Depuis cette époque héroïque, les relations israélo-marocaines ont connu des hauts et des bas, mais après le "gel" de la deuxième Intifada, des contacts diplomatiques à haut niveau ont eu lieu et on parle de plus en plus de reprise des relations. Le journal marocain en ligne "L'Observateur" vient de consacrer un dossier passionnant à ce sujet, clique sur le lien pour le lire.

J.C

Paix au Proche Orient : un sondage encourageant

L'excellente revue « L’Arche » a publié dans son numéro 562 (février 2005) un sondage très encourageant, réalisé fin décembre et début janvier au sein des populations israélienne et palestinienne. Ce sondage résulte d’un travail commun, effectué par deux organismes très sérieux qui ont réalisé plusieurs enquêtes parallèles en coopération, malgré les violences des dernières années : "L’Institut Truman pour la Paix" (Université de Jérusalem) et le " Centre Palestinien pour la Recherche Politique et les Sondages" (PSR, Ramallah). Il révèle que, pour la première fois, se dégage au sein de chaque peuple l’acceptation d’une solution de compromis basée sur les « paramètres de Clinton », proposés à la fin de l’année 2000 au début de « l’Intifada des Mosquées ». 

 On se reportera aux détails de ce sondage en allant sur le lien (cliquer ici).

J.C

Qu'Allah bénisse la France ! Abd Al Malik sera notre invité le 22 mai


« Rencontre » recevra pour son émission du 22 mai 2005 Abd Al Malik, qui parlera de son livre "Qu'Allah bénisse la France" (Editions Albin Michel, prix : 15 E). Il est rare qu’une autobiographie soit aussi poignante, et autant emblématique d’une génération. Fils d’immigrés congolais, élevé par une mère seule avec six frères et sœurs dans une cité de la banlieue de Strasbourg, l’auteur a basculé tout jeune dans la délinquance et la violence. Un jour, las de vols et trafics en tout genre, ce jeune garçon intelligent se convertit à l’Islam, une variante obscurantiste qui sévit dans certaines banlieues. Il parcourt les routes de France pour prêcher dans des Mosquées de fortune. Et à nouveau, il risque de basculer dans la rancœur et la haine pour son pays d’accueil. Mais deux bonnes fées vont lui permettre de trouver sa voie : celle du Soufisme, Islam mystique et lumineux qui le reconduit vers l’amour universel, pour la France et tous ses habitants, avec ou sans religion, chrétiens, juifs et musulmans ; et celle de la musique, il est le leader du group de rap « New African Poets ».

J.C